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Nekker's night

Vanka
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Nekker's night K01CYJs

Face to face
Allégeance : Camp 3
Fonction : dsff
Champ 2 : zd
Nekker's night
12.02.1271 La route vers Ard Carraigh en passant par l'Est était longue. Très longue. Et dangereuse... Je me maudissais de ne pas avoir suivit le Gwenllech jusqu'à la route principale. Le froid mordant de la nuit n'avait rien de déplaisant pour moi. Ni même l'inconfort des bivouacs de fortune. Mes rations à jour, il n'y avait que l'eau qui pourrait tendre à me manquer. Mais je savais me réserver.

Tout se passait bien, en suivant les sentiers, jusqu'à ce que je vienne à percevoir des bruits au loin. Des voyageurs à cheval. Ils devaient être au moins quatre. En me concentrant, je n'entendis guère de bruits pouvant se rapprocher d'une diligence. Je décidai alors de descendre de mon cheval pour nous dérober dans les broussailles et passer inaperçus. Si tous les voyageurs n'étaient pas malveillants, je préférais limiter les rencontres. Car même entraînée et quelque peu orgueilleuse, je n'avais pas l'impertinence de me croire au-dessus d'un groupe armé... A leur passage, je me figeai. Mon destrier fit de même. J'attendis ainsi durant quelques minutes afin de m'assurer qu'ils étaient bien assez loin pour ne plus prêter attention à ce qu'il y avait derrière eux.

Je décidai, non sans sagesse, de ne plus suivre ce sentier. Empruntant des chemins un peu plus encombrés et délaissés. Ce n'était pas une partie de plaisir, ni pour moi, ni pour ma monture... J'enjambais les fougères, les branchages et tout ce qui venait me faire obstacle. Jusqu'à tomber sur une immense clairière. Un temps d'observation, d'analyse, puis je décidai de longer la lisière des bois encore un moment. Finalement, je me décidai à chevaucher au travers de la clairière. Un bout de chemin au galop qui retomba sur un nouveau sentier.

La route se poursuivit jusqu'au crépuscule. Il me fallait à nouveau établir un campement. Je m'éloignai à nouveau du sentier pour trouver un endroit adéquat. Ce qui ne tarda pas. Sans attendre, je m'installai et profitai d'un petit feu pour faire griller le petit gibier chassé dans la journée. Le sommeil me tomba dessus comme un enclume, sans se faire prier. Une aubaine car il me faudrait partir tôt demain si je ne voulais pas que ce périple ne dure toute une vie...

Dans mon sommeil, les rêveries se firent de plus en plus étranges. Mêlant les souvenirs aux grincements de pas feutrés. Au grattement de terre. Aux gémissements qui piaillaient dans la nuit. Je ne mis pas longtemps avant d'être réveillée en un sursaut où je me gardai toutefois de bouger. Mes yeux s'écarquillèrent et le hennissement de mon cheval vint transpercer le silence de la nuit. Sans attendre, je saisis mon épée qui n'était jamais loin. La brandissant et me levant dans le même élan, je pus voir mon ennemi. Trois nekkers sortis de nulle part. C'était leur spécialité : sortir de nulle part. Pourquoi n'avais-je pas remarqué les trous laissés par leurs passages ? Leur nid devait être plus loin. Je n'avais pas été assez prudente sur ce coup... ce bout de terre était trop beau pour être innocent. Entendant dans ma tête la voix d'Artyom me houspillant, je vins m'en prendre aux nekkers avant qu'ils ne me chargent. Deux s'en prenaient à mon cheval. Je défis celui qui me faisait face et me ruai vers mon destrier pour le défendre. D'un coup d'un seul, je sectionnai la corde qui le maintenait autour de l'arbre. Un geste qui le sauverait et l'inciterait sans doute à se sauver...

Je terminai d'abattre les deux nekkers quand d'autres surgirent. Quelques griffures avaient laissé leurs traces sur mon armure de cuir déjà bien éprouvée. Le groupe nous encercla et nous assaillit. Le cheval en cogna deux avant de prendre la fuite. J'avais beau siffler pour l'empêcher de fuir, c'était vint... Je me débattais sans faire attention au nombre pour ne pas laisser la panique m'éprendre et me faire fléchir. Mais ils étaient trop nombreux... La fatigue vint me saisir et m'affaiblir. Accrochée à mon épée et ma dague dégainée, je tombai à l'impulsion de l'élan d'un nekker déterminé à me faire choir. Mes assauts se ponctuaient de gémissements d'efforts et de douleur. Il en restait trop... je ne tiendrai pas longtemps...
@"Gbohoukwé de Zerrikania"
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Face to face
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Nekker's night
La situation était loin d'être banale... difficile de comprendre les intentions de ce Sorceleur. Si son travail l'avait sans doute mené droit vers ce nid de nekkers, pourquoi prendre le temps de m'aider ? Qu'est-ce que ça pouvait lui apporter ? Je doutais que ce soit mon petit minois - qu'il semblait apprécier - qui l'influence... Les sorceleurs ont beau avoir certains besoins, ils ne se laisser par avilir par de simples rencontres.

J'avais beau être intriguée, il m'avait sauvé la vie et encore besoin d'aide. Besoin d'être sauvée. Je me maudissais et m'effondrais en excuses - tout du moins dans mes pensées - face à Artyom. Ma négligence avait failli me coûter la vie... Nul doute qu'il m'aurait houspillée jusqu'à l'aube et plus encore s'il avait été à la place de ce sorceleur.

Lorsque ce dernier revint, j'avais ôté mon pourpoint et ne portais que cette chemise de lin et ces braies usées par les nombreux voyages. J'étais mal au point, me sentant faiblir seconde après seconde. Un appel aux secours, c'est tout ce que je fus capable de faire. Le mutant vint vers moi, se mit à ma hauteur et se permit de lever ma tunique afin de constater mes blessures. La crispation de ses traits n'avait rien de bien rassurant, mais ce n'était guère étonnant... je devais être salement amochée. Ce que le sorceleur ne tarda pas à confirmer en me demandant d'ôter ma tunique. Une légère hésitation. Cependant, je ne me fis pas prier. Grimaçant de douleur, j'enlevai le tissu pour le laisser découvrir ma peau hyaline.

Son sourire n'avait rien de réconfortant, mais ça avait le mérite de dédramatiser la situation... je le laissai observer mes blessures sans lui prêter la moindre mauvaise intention. Un excès de naïveté ou un simple abandon, une économie des forces qui me restaient. Il sortit de sa besace je ne sais quel breuvage, m'assurant que ça me ferait du bien. Je bus quelques timides gorgées. Trois. Et vins à maudire l'avertissement tardif du sorceleur. Je ne pus m'empêcher de tousser tant c'était fort ! Mais j'encaissai. Mon regard s'accrocha à celui, occupé, du sorceleur. Il évoquait la possibilité de mon entraînement par un disciple de l'école du chat. Ce qui n'était pas faux. Mais je laissai le silence répondre à sa question rhétorique. A son invitation, je bus de nouveau, déglutissant un peu plus aisément cette fois-ci. Il n'y avait pas la note de surprise.

Je suivais les instructions de l'étranger, n'ayant de cesse de me demander pourquoi il était venu à mon secours et pourquoi il continuait de m'aider. Rien ne l'y obligeait et personne ne lui reprocherait de me laisser là... Impossible de ne pas trouver son altruisme suspect. J'avais du mal à rester focalisée sur l'instant. Me perdant dans d’innombrables pensées. Mes paupières se fermaient et parfois, la douleur venait à disparaître. Mais sur les conseils du sorceleur, je luttai pour rester éveillée. Pour m'aider à rester consciente, il me conseilla de parler. Ce que je me décidai à faire... "Ely... je m'appelle Ely.Je viens de nulle part et ne suis personne... j-je... je voyage. Je gagne mon pain comme je peux..." Ma voix était faiblarde, mon souffle haletant.

Parler m'occupait l'esprit et me maintenait certainement en vie. Toutefois, la douleur se faisait plus vive. Je me refusais à regarder ce que le chasseur de monstre faisait. Ainsi, la souffrance psychologique se retrouvait amoindrie. Mais ça ne rendait pas l'opération plus supportable... Des gémissements de douleur, des spasmes incontrôlables... Une légère pause sembla sonner avant qu'il ne m'informe l'application d'un onguent qui donnerait la sensation d'une brûlure. J'expirai de crainte et de refus, sans vraiment m'opposer. Il fallait que cette vilaine blessure soit correctement soignée si je voulais survivre. Alors j’acquiesçai d'un simple signe de tête afin qu'il continue sur sa lancée.

Déjà à l'application, je poussai des grognements de douleur. Impossible de rester immobile et muette... ces soins m'éprouvaient. Et pourtant, j'avais déjà vécu pire... Que ce soit par mes erreurs ou simplement lors de ma formation aux côtés d'Artyom. De quoi s'assurer que la vie n'avait rien d'un jeu, d'une quelconque partie de plaisir ou d'un fleuve tranquille. On n'était jamais réellement tranquille... "S'il vous plaît... une pause..." J'avais besoin d'air. Froid et soif. Soudainement exténuée. Ma main s'accrocha à son bras alors que je sentais le sol tourner, tanguer. J'étais pratiquement dans un état second. Partagée entre son breuvage et la douleur. Il ne fallait pas dormir... ne pas s'assoupir... vraiment ? "Mes yeux se ferment tout seuls..." soupirai-je en luttant encore, usant des maigres forces qui me restaient.
@"Gbohoukwé de Zerrikania"
Vanka
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Nekker's night
Loin d'être à mon avantage, je n'en menais pas large... La douleur et la fatigue me faisaient passer outre la pudeur et la bienséance. Mon père me fustigerait s'il me voyait ainsi. Ma mère détournerait le regard à tressaillir à l'idée que sa fille puisse se mettre dans une telle situation. Le danger l'effrayait autant qu'il l'excitait. C'était une femme complexe mais avant tout, une mère. Et aucun parent ne souhaitait ça pour ses enfants. Quand bien même ces derniers assumaient ce choix de vie.

Je n'étais pas faite pour la vie à laquelle mes parents m'avaient destinée. Partir avait été la seule solution. Même si, encore aujourd'hui, il m'arrivait d'en douter. Ma famille me manquait. Comme une part de moi qui dépendrait d'eux. De mes frères et surtout de ma sœur. Elyosah me manquait terriblement. Parfois, lorsque je regardais l'horizon en surplomb, j'avais la sensation qu'elle regardait en ma direction. Qu'à des milliers de kilomètres, nous restions quand même liées. Jusqu'à en sentir son aura...

Ce n'était pas celle d'Elyo que je sentais présentement. Non. Celle de Gbo. Attentionné et protecteur. Serviteur improvisé pour une aventurière blessée. Malgré son altruisme évident, le sorceleur rappela que son premier travail était d'ôter des vies. Il me livra une part de lui à me décrire un fait de son passé. Sauvé par un de ces mutants. Sans que ce dernier ne lui ait demandé quoi que ce soit en retour. Une image des sorceleurs que Gbo voulait réussir à étendre. Une idée assez utopiste, mais qui ne me semblait pas si idiote et naïve qu'il n'y paraissait. Artyom n'était pas de ceux qui se souciaient de comment ils étaient perçus - ce qu'il a cultivé chez moi d'ailleurs - ni qui étalaient leurs questionnements aussi ouvertement. C'était étrange et intéressant de rencontrer un de ses pairs aussi différent. De quoi laisser un regard plus que songeur sur mon sauveur.

Mes joues vinrent à rosir dans la nuit. Une preuve que je reprenais quelques couleurs mais aussi qu'une certaine gêne s'installa en pensée... Je détournai le regard lorsqu'il évoqua l'évidence : je n'avais plus rien. La suite de ses mots me fit rassembler mes jambes contre moi, les entourant de mes bras malgré la douleur que m'évoquait chaque mouvement une fois qu'il clama avoir terminé ses soins. Il avait raison, la situation était pire que l'idée que je m'en faisais... ce qui soulevait un point flagrant : je n'allais pas survivre à ce voyage. Même soignée.

De cette pensée, mon regard s'embruma et mes lèvres vinrent frémir discrètement. Si au moins avant la fin j'aurais eu la chance de faire une belle rencontre, je n'en restais pas effroyablement honteuse d'avoir prétendu pouvoir m'en sortir sans Artyom. Sans les miens. Seule. On payait souvent nos choix à des prix que l'on n'aurait jamais osé imaginer... « Si d'aventures nos routes se croisent à nouveau, acquiesçai-je avec un pessimisme affiché sans oser croiser son regard. Je n'aurais pas la force de continuer et vous ralentirai », confiai-je avec ces gouttes hyalines qui venaient choir sur mes joues sans qu'aucun sanglot de les accompagnent.

Si je n'étais pas en accord avec l'idée que ma route s'achève ici et ainsi, il allait bien falloir que je me fasse une raison. D'un revers de main je vins effacer ces traces pleurnichardes. Une fois qu'il sera parti, j'aurais tout loisir de m'apitoyer sur mon sort... Je n'essayai même pas de remettre mes vêtements, seulement de m'en recouvrir tout en m'appuyant contre l'arbre.
@"Gbohoukwé de Zerrikania"
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