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az2. (11/04/2481) ▬ I wanna feel alive ▬ Eiran

Vanka
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az2. (11/04/2481) ▬ I wanna feel alive ▬ Eiran EjUxp0k10 / 1810 / 18az2. (11/04/2481) ▬ I wanna feel alive ▬ Eiran SeqcgdH

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az2. (11/04/2481) ▬ I wanna feel alive ▬ Eiran K01CYJs

Face to face
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I wanna
feel alive
Un cœur léger. Simple à porter mais difficile à préserver. Depuis trois semaines qu'il s'était enfui, je reprenait quelques couleurs. Depuis trois semaines où j'avais pu ressentir cet amour incommensurable que me vouait Goran, mes nuits reprenaient la teinte d'un sommeil réparateur. Et même mieux : des rêves parvenaient à m'atteindre.

Pourtant, il m'arrivait encore d'avoir cette peur me donnant la nausée. Cette crainte que l'un de ses sbires viendrait à prendre une décision pouvant me coûter la vie. Drake avait beau ne plus être à l'avant-poste, je ne doutais pas du fait qu'il reste à Reiver certains de ses poulains. Peut-être attendait-il sagement, dehors, de pouvoir passer le message qui signera mon arrêt de mort pour avoir laissé éclater la vérité... Une peur que je cachais à Goran pour ne pas déclencher de nouvelles mesures : il en viendrait à partir lui-même et ratisser toute la zone, ne revenir qu'une fois l'avoir trouvé. Je ne voulais pas qu'il en vienne à cet extrême et me rassurait avec l'idée que si les partisans de Drake avaient voulu d'eux-mêmes en finir avec moi, ils l'auraient fait depuis longtemps. Une pensée qui ne suffisait pas toujours à me faire oublier la menace. Mais ça y contribuait.

Alors j'avais conservé le service de soir. Commençant tôt l'après-midi et finissant tard le soir. Je parvenais plus aisément à tomber de fatigue une fois la nuit venue que de m'efforcer à me lever tôt le matin car la veille, j'avais ruminé toutes mes appréhensions des heures durant.

Une fois de plus, j'étais dans les réserves, à trier certaines caisses pleines d'équipements. Rien de bien encombrant ni lourd. C'était juste fatiguant à la longue. Nous n'étions plus que deux dans la réserve d'équipements. Deux et le milicien en charge du bloc pour la nuit me demanda s'il pouvait s'absenter une petite heure sans que je ne fasse brûler l'entrepôt. Un sourire sarcastique fut ma seule réponse. Il n'eut pas à prendre son manteau : il faisait tellement froid ici qu'on gardait toutes nos couches de vêtements. Un salut de la main et il s'échappa pour faire je ne sais quoi.

Soupirant, je retournai à ces caisses qu'il fallait ranger sur les étagères. À être seule, je ne faisais plus particulièrement attention aux bruits : me disant que si quelqu'un entrait, ses pas suffiraient à m'arracher à mes pensées. Et hormis le collègue, personne n'allait mettre les pieds dans cette réserve à cette heure tardive.

Et pourtant.

Je ne l'avais pas entendu de suite. Mais aux abords de la rangée d'étagères où je me trouvais, mon ouïe s'aiguisa, stimulée par un bruit qu'aucun de mes gestes n'avait pu produire. Reposant la caisse, je m'avançai avec lenteur vers la source du bruit. Doucement, je sortais d'un étui dissimulé à la ceinture de mon pantalon un petit couteau que je gardais sur moi malgré les règles de Reiver. Un civil ne devait pas être armé. L'étant malgré moi, je risquais une nouvelle fois l'enfermement si on me surprenait avec ça en main. Mais mon intégrité m'importait plus que des règles stupides. Alors empoigné à revers, je me tenais prête à le mettre sous la gorge d'un observateur trop curieux.

Ce n'est pas directement que je vis l'importun. Il se trouvait de dos et je n'entendais que ses pas lents. Comme s'il cherchait à surprendre quelqu'un. Avant qu'il ne finisse de tourner vers l'allée où je me trouvais, ma main se mit à hauteur de son cou et la lame se glissa légèrement sur sa peau. Mon cœur qui battait d'adrénaline vint à changer drastiquement son rythme en un soulagement pourtant encore effrayé. « Goran... chuchotai-je comme si sa présence était criminelle. Que fais-tu ici ? » Une question aussi idiote que ma main laissée sur son cou, à ne pas rengainer cette lame mais la maintenir sur lui comme si de rien n'était. J'étais juste sous le coup de la surprise et du choc, faut croire.
@"Goran Wernher"
Vanka
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I wanna
feel alive
Difficile de ne pas passer pour une menteuse si je venais à dire que tout allait bien et que mon esprit était enfin serein... il n'en était rien et cette réaction en était la preuve flagrante. Je haïssais cette faiblesse comme pas permis. Surtout lorsqu'elle s'exprimait face à l'homme que j'aimais... Si je pouvais être moi-même avec Goran, loin de moi l'envie qu'il me voit ainsi. Impossible d'être parfait, mais au moins voulais-je paraître assez forte pour surmonter tout ça et reprendre le cours d'une vie à peu près normale.

Après l'hésitation due à la surprise, gênée jusqu'à en avoir les pommettes rouge de honte, je baissai mon arme et la rangeai. Je n'avais pas à avoir d'arme blanche et encore moins m'amuser à menacer le Commandant avec... Sa remarque se fait sur un ton léger qui tend à me rassurer. Pinçant mes lèvres, je viens me risquer à le ver les yeux vers lui pour croiser son regard.

J'avais envie de me blottir contre lui et de fondre en larmes... sanglots intarissables pour évacuer toutes ces tensions qui m'empêchaient d'avancer... Un bébé qui viendrait pleurer dans les bras de ses parents. On pouvait en rire, mais les adultes étaient comme les enfants en ça qu'ils avaient forcément besoin d'une personne à qui se raccrocher. De quelqu'un sur qui compter pour se redresser une fois tombé. Ceux qui s'en passaient ne faisaient que nier leurs sentiments. Car c'était dans la nature humaine de chercher la sécurité. La nature tout court à vrai dire... si certains loups étaient solitaires, l'humain était un de ces animaux caractérisés de "sociaux". Ainsi on s'accrocher à notre famille ou une personne que l'on pouvait considérer comme tel tant on avait confiance en elle. Et Goran était pour moi cette personne. Ce roc infaillible capable de soulever des montagnes. Capable de décimer un monde et d'en reconstruire un...

Peut-être que ma vulnérabilité me faisait le surestimer, mais je n'y accordais pas d'importance. « Non reste, j't'en prie », vins-je à le retenir d'un élan presque effrayé à l'idée de le voir s'éloigner. Ma main avait enserré son poignet, me rapprochant inévitablement de lui. Mes lèvres s'entrouvrir mais les mots mirent un temps avant de daigner les franchir. « Qu'il s'agisse d'une minute ou d'une vie, je veux pouvoir profiter de chaque instant que tu peux m'accorder », lui chuchotai-je d'une voix frêle. Non pas que j'avais honte de ce que je pouvais ressentir ou penser, seulement... j'avais encore une brève et injustifiée appréhension quant à la réciprocité de nos sentiments. C'était idiot, j'en avais conscience. Il avait prouvé son amour bien des fois... mais c'était cette idée de rester cachés, de ne rien montrer en public, de jouer chacun un rôle. Certes, c'était pour notre bien à nous deux et également un bien commun. Mais j'étais une éternelle égoïste qui voulait prétendre à plus, quoi qu'il en coûtait... Un sabotage que Goran ne ferait jamais. Non pas par manque d'amour, mais par un sens du devoir qui, paradoxalement, participait à sa grandeur.
@"Goran Wernher"