Who I am01. « C’est: Mademoiselle » ❧ Blanche est l’aînée de deux. Sa soeur Elsa est serveuse dans un gîte, et mène une vie apparemment épanouie. Elles se côtoient peu du fait de leurs emplois du temps bien différents, mais elles s’aiment vraiment, et n’ont rien perdu de leur complicité enfantine. Leurs parents, Madame Mercier et Monsieur Lefèvre, sont respectivement peintre accomplie, et directeur d’une grosse entreprise. Ils ont donc construit un confortable avenir financier pour leurs filles, qui ont pu se lancer dans la vie à corps perdu. Blanche a toujours été très perspicace. Très vite, elle s’est intéressé au journalisme, et comme ses parents a su exceller dans son domaine. C’est une jeune femme bourrée de bonnes énergies, et de gentillesse. Elle sait cependant se montrer plus forte qu’on ne le soupçonne ! Il en faut pour supporter ce monde de requins qu’est le journalisme… Très indépendante, elle a toujours mit un point d’honneur à rappeler à qui voulait l’entendre qu’elle était tout à fait capable de se débrouiller toute seule. En tout cas, jusqu’à récemment…
02. « Karl comme Karltastrophe » ❧ Comme il faut bien des erreurs dans la vie d’une femme, on ne peut pas parler de Blanche sans évoquer Karl. Cet opportuniste qui siège au conseil d’administration de la société de son père s’est entiché d’elle, comme un coq à sa pendule. Au début, la jeune fille passionnée et optimiste qu’elle était s’est laissée tentée, pour vite se retrouver prisonnière d’une relation pourrie, qui l’enfermait dans des clichés patriarcaux qu’elle abhorre. Résultat : lui pense l’épouser bientôt, elle s’estime déjà célibataire. Mais chacun d’eux est bien trop occupé pour s’en rendre compte… Et penser à en informer l’autre !
03. « From Paris, with love » ❧ Blanche a quelques prix au compteur, mais elle cherche encore comment décrocher un Pulitzer. Un jour, elle entend parler d’évènements étranges qui lui mettent la puce à l’oreille. Pour elle, c’est peut-être la clef vers l’apothéose du journalisme. Des personnes, de sexes et d’âges pourtant différents, disparaissent. Oui, mais seulement une semaine, puis ils réapparaissent soudainement, en excellente santé apparente. Le seul bémol: la mémoire de toute cette semaine leur manque. Piquée a vif, Blanche se jette entièrement dans son enquête. Malheureusement, se rapprochant un peu trop près de la vérité, elle finit par attirer sur elle une attention malvenue…
04. « Un… Deux… Trois… Soleil ? » ❧ Alors qu’elle rentre chez elle, un van lui coupe le passage. Une porte s’ouvre, tout va trop vite. L’instant d’après, la rue est déserte. Blanche a été enlevée. Trois semaines durant, elle reste recluse, son geôlier ne lui prodiguant que le stricte nécessaire. Au début prise de panique - comme tout le monde dans sa situation on peut dire, elle finit par s’astreindre à un calme relatif. Observer. Comprendre, apprendre, être journaliste. Elle comprends des choses. Déjà, qu’elle ne se trompait pas sur les disparitions. Puis… L’homme parle d’Elsa. Et là, tout bascule dans sa tête. Sa petite soeur, c’est la ligne à ne pas franchir, et elle devient morte d’inquiétude. Mais pas pour elle. Plus jamais pour elle.
05. « Le coeur a ses raisons, que la raison ignore » ❧ Et le temps passe, inéluctablement. Mais quelque chose change. Peut-être la proximité ? Peut-être sa docilité soudaine. Quoi qu’il en soit, il y a peu à peu des gestes, des mots, des regards. Et trop rapidement pour vraiment comprendre ce qu’il se passe, la peur disparait pour laisser place à une tendresse irraisonnée. Car en bonne investigatrice elle a fini par toucher du doigt la pièce manquante à son puzzle, une vérité qui la terrifie autant qu’elle embrase son intérêt pour son ravisseur. Il n’est pas humain. Il bois du sang. Se cache du jour. une créature de légende prend tout son sens devant ses yeux. Une seconde elle rêve de fuir, l’instant d’après, elle se surprend à désirer son corps. Et elle n’a pas a attendre très longtemps pour l’obtenir… Il la marque a tout jamais, sur son corps, et dans son coeur.
06. « Jahleel syndrome» ❧ Elle se réveille chez elle, comme si tout n’avait été qu’un mauvais rêve. D’ailleurs, quel rêve ? Elle se rend compte que les derniers instants de ses trois semaines de captivité ont disparues de sa mémoire. A l’instar de ses victimes amnésiques, elle erre dans son grand duplexe parisien à essayer de remettre le doigt sur quelque chose… Un tout petit grain de sable dans l’engrenage. Une douleur a la nuque. Elle s’observe : elle a été tatouée. Comment ? Quand ? Par lui ? Elle cherche. Elle oublie les disparitions. Ses parents s’inquiètent pour elle, mais la vérité c’est que personne n’a vraiment remarqué son absence le mois passé. Ne plus parler pendant un moment, ça lui ressemble. Elle se perd.
07. « Paranoïa, paranoïa » ❧ Ses nuits sont agitées. Elle rêve d’un homme au regard affamé de désir, de crocs dans son cou, de sang sur son corps. Elle veut comprendre. Et puis… Quelque chose casse. Elle est au fond de son lit et caresse distraitement sa nuque du bout des doigts. Un son. Une image. La frustration d'attendre sans comprendre, sans agir, sans savoir. Elle se redresse tremblante, alors que des émotions contradictoires la déchirent. La peur, le soulagement, l’incompréhension, le désir, l’abandon, la douleur, l’amour. Elle sombre en comprenant jusqu’où elle s’est perdue. Lui… Pourquoi est-il parti ? Est-ce que c'est bien ce qu'il s'est passé ? Il est parti, puisqu'il n'est plus là. Et la relâcher comme ça, ça n'a aucun sens. Elle se met à fantasmer des romances interdites, et l’échappée d'un prince de la nuit luttant contre son désir... Si elle savait.
08. « Pour que tu m’aimes encore » ❧ Fébrilement, elle remet sa vie en marche. Dans une passion destructrice, elle mène, des années durant, des recherches. Et ses indices sont bien maigres: une description, un tatouage, une nature. Pendant huit ans, elle cherche autour du monde cet homme qui a ouvert ses yeux sur un autre monde, plus sombre. Elle envoie des messages en bouteille, elle fait publier des articles. Elle trouve des traces. Mais jamais rein de concret: comme s’il continuait de glisser inlassablement entre les doigts.
09. « Frénésie » ❧ A court d’idées, et meurtrie par les années à rêver de lui, Blanche fini par se persuader d’une chose. S’il ne revient pas pour elle, c’est qu’il veut la protéger. Cette pensée complètement surréaliste, elle s’y accroche pourtant, et comprend qu’il ne lui reste qu’une seule chose a faire : prouver au monde l’existence des vampires. Cela fait, son inconnu n’aura plus à se cacher d’elle, n’est-ce pas ?
10. « Heartkiller » ❧ Mais évidemment, tout le monde ne voit pas les lubies de Blanche d’un très bon oeil. Afin d’éviter un scandale, la communauté des immortels se dépêche de la faire taire. Mais elle a de la chance : comme elle est plus prise pour une folle, personne n’écoute vraiment ses divagations mystiques. Il est alors aisé de la faire disparaître… Un coup derrière la tête, et elle se réveille dans une bâtisse aux airs de passé. Un homme se présente comme son maître. Elle comprend. Et pour la première fois depuis neuf ans, il lui semble que son coeur bat librement. Les vampires sont venus à elle. Bientôt, elle le retrouvera.
