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a6. I feel you fading away ᚬ Jesper & Klehr

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I feel you fading away


Le regard persistant du prédateur accompli enlace les envolées lucides pour les briser contre le mur froid et irrégulier des pierres froides et sèches. Un hale poussiéreux et renfermé qui embaume les bas-fonds insoupçonnés du domaine possédé par le Mal. Un mal qui m'abat et me possède. Me traîne et m'assomme d'incertitudes et de servitude. Une carte abattue signant ma dépendance à ce buveur de sang aux crocs acérés...

Les coups glacés du souffle de mon amour choient en une pluie. Je l'aurais perçu, une fois, ce sentiment volage et pourtant si unique... Une seule fois où mon âme s'était sentie ainsi liée en toute quiétude. Dans ces bois verdoyants rencontré, entre ces pierres grisâtres tué. Allais-je en faire autant ? Impossible d'aller contre ce courant entraînant. Contre ce fléau qui nous brisait. Jeune entichée à la psyché morcelée versant les larmes évaporées vers l'âme convoitée. Pourquoi ne me laisses-tu partir ? Me susurre l'échappé.

Le sang vient quérir la pierre. La nimbée de ce carmin satiné. Du bourgeon d'une fleur s'élance un pétale flétri, flottant au courant de la nappe écarlate. Tige agonisante aux racines incertaines. L'avais-je tué ? Son souffle, son cœur, sa peau... était-ce abandonné à jamais ? Regard annihilé par l'audace d'un sentiment encore à peine naissant ? Le doux parfum des feuilles d'automnes viennent apaiser mes songes. Envelopper mon visage, mes lèvres, y réclamant un baiser. « Est-ce que je peux t'embrasser ? » Un sursaut qui érafle ma peau sur le sol terne. Le froid mord mon corps, fait frémir mon épiderme à la hérisser au contact d'une main sur mes courbes. Elle remonte, des hanches au menton, de la bouche à mon front, se noyant dans mes cheveux jusqu'à ma nuque. L'enserrant avec force, tirant les mèches qui y restaient, griffant ma peau et partant dévorer mon dos à le lacérer avec violence. Dans la mare érubescente se reflète son sourire. Il prend un plaisir impudique, un pied entièrement avoué. Malgré les cris et la douleur, mes lèvres viennent quérir les siennes au travers du cinabre liquéfié. Liqueur aqueuse dont le fer charme mes papilles. Un gémissement de plaisir à mourir sous les coups qui n'ont de cesse de s'abattre.

Ma langue vient caresser mes lèvres, mes dents essayant de retrouver ce goût amer, cet arrière goût de limaille ingurgitée. Salivant au souvenir de cette saveur si délicate, si unique... divine emprise dont je suppliais silencieusement d'être abreuvée. Une complainte qui me flétrissait les muscles, contractant mon corps de spasmes irréguliers. Mes yeux s'ouvrent et avec eux ce mal qui m'enserre. J'ai soif... J'ai froid... Des courbatures me tiraillent de toute part, mon dos me brûle, mes sens exaltés il y a peu se retrouvent atrophiés. J'ai soif. Soif... non pas d'eau, mais de sang. Ça me contracte l'estomac et m'afflige des haut-le-cœur stériles. « Jesper... » soupirai-je dans un appel murmuré. Une voix faiblarde, brisée, à peine un murmure...

Je me redresse non sans mal et me retrouve dans cette cave. Enfermée, isolée. Difficilement, je me colle au mur le plus proche et le longe jusqu'à atteindre la porte. Un coup à peine forcé. « Ouvrez-moi... » Tentative optimiste qui ne porta guère ses fruits. « J'ai soif, très soif... » Je glisse sur la porte jusqu'à retomber au sol à genoux. Yeux clos un instant. Qui tambourine dans ma tête à me percer le crâne ? Un grognement de douleur et de manque. « J'ai soif ! » Un élan en proie à la détresse. « Jesper !!! » Un hurlement à l'affût de mes sanglots naissants. Mes esprits revenaient peu à peu mais la souffrance du manque, de la soif, ce besoin de sang...  de sang humain. Un gémissement de douleur et de colère.

Des larmes sillonnent mon visage tiraillé par ces tourments plus que réels. J'étais revenue sur Terre. Descente raide et plus qu'atroce. Fulgurante et violente. Ezelve... je maudis Jesper sans culpabilité, retrouve les images de la veille. Le fouet, les coups, sa morsure, son sang...

Un nouveau cri de rage et cette soif persistante. Je tape, encore et encore. Personne ne répond. Personne n'ouvre. « Ouvrez-moi !!! » Mes faibles forces ne suffisent pas à déclencher la moindre réaction de la demeure sans doute affairée à sa petite routine insipide. À maintes reprises, je tente d'appeler, de crier, mais je ne parviens qu'à m'épuiser de plus belle...

Étalée au sol, je vois mon avant-bras sommeiller devant mon visage au profil posé sur la poussière du sol. Je le laisse immobile et sens mes crocs entrouvrir mes lèvres. Une respiration irrégulière qui s'accélère. La peur, la détresse, la solution de dernier recourt : n'étais-je pas à moitié humaine ? Doucement, mes canines de vampire juvénile vinrent se poser sur mes veines et les presser jusqu'à les percer. Peu de forces me restaient pour aspirer le sang mais j'y parvins au prix d'une nausée et d'un frisson de dégoût. Autant pour mon acte que pour la saveur immonde de ce sang impur. Me retrouvant face au paradoxe de ma nature : vampire et humain, addictif et addict, incapable de me sustenter moi-même comme aucun vampire ne boirait le sang des siens pour se repaître, qu'aucun humain ne viendrait espérer quoi que ce soit du sang de ses congénères. « Jesper... j't'en supplie... » Désespérée, seuls quelques secs sanglots m'éprirent avant que le sang, s'échappant de mon poignet, ne me donne cette teinte livide et vienne me faire tourner de l'œil.
@Jesper
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Se dilataient les secondes écoulant le temps à mesure que le souffle ralentissait. La cadence des note s'effaçant peu à peu. Paupières à demi-closes, mon âme elle-même paraissait s'être vidée dans cette flaque écarlate où le sang s'échappait de mon poignet. Mon autre main tentait de retenir le liquide aux allures si vivent sur ma peau blanchie par le manque. Reflets ternis par l'obscurité et l'éclat de la porte s'ouvrant sur un courant d'air dérobé.

Le noir m'enveloppe sans que ma peau ne réagisse. Un toucher qui me serre le cœur sans pour autant en avoir identifié la source. Puis vint la chaleur. Celle du sang raffiné du vampire. Dans un instinct, mes crocs sortirent et vinrent quérir l'essence carmine. Si cela me permettait de reprendre un tant soit peu de consistance, ça ne suffisait pas à me nourrir. Le sang humain serait le seul à me rassasier. Mais au moins, de la sorte, je survivais. Une inspiration et mes mains vinrent entourer ce bras qui se donnait à mes lèvres. Succion appuyée telle ma fontaine de jouvence. En réalité, elle était mon poison. Un poison dont mes papilles se délectaient. Je n'avais pas envie d'arrêter, je ne voulais pas risquer que cet instant s'évapore et que le manque ne revienne. Une chaleur dévastatrice venait réconforter mes veines dans un gémissement de plaisir. Je ne voulais pas m'arrêter...

Sa main dans mes cheveux, son interdiction de mourir, sa punition... tout ce qu'il voulait tant que m'était offert ce sang aux effets si pervers. Pour n'importe quoi. N'importe quand. C'était si bon... et si apaisant... Mais il vint à retirer son avant-bras alors que mes crocs refusaient de se rétracter. Quelle vision d'horreur offrais-je ? Embaumée de sang séché de la veille et de celui encore ruisselant des commissures de mes lèvres ? Cela n'avait strictement aucune importance. Le rouge de mes yeux se dissipe alors que du bout de ma langue je viens capturer les dernières gouttes de sang déposées sur mes lèvres. Mordant ma lèvre inférieure pour en capturer le moindre iota tandis que mes yeux se rivent sur Jesper. L'inquiétude se lisait dans son regard, bien au fond, caché tout là-bas derrière la colère et la rancœur. Je l'avais blessé en plein cœur sans le savoir. Échappée des règles et ignorant l'outrage réalisé. Ça m'était tristement égal.

À ce sursaut de vigueur retrouvé se mêlait la crispation des besoins de ce corps qu'était le mien. Un mélange bien trop perturbé dans son équilibre profond. « Alors punis-moi », parvins-je à articuler non sans difficulté avec un sourire qui pointait sur le coin de ma bouche. Partagée entre l'apaisement de son sang et le manque de son équivalent humain. Pour ça, me venait l'idée d'être prête à supporter n'importe lequel de ses châtiments. Ses foudres seraient autant mon exutoire que le sien. À la fois désolée et enchantée, comme une envie de le remercier de me permettre d'être dans cet état. Et pourtant si honteuse, dépossédée de la moindre parcelle de dignité. Je lui en voulais. C'était de sa faute. La faute d'Ezelve. L'incube m'avait tentée, amenée dans un chemin qui nous coûtait à tous les deux bien trop cher. « Pardon... » reprirent en contradiction mes lèvres déformées par les à coups de douleur. Courbatures aseptisées par les effets du sang mais néanmoins toujours présentes. Je tremblais sans avoir froid. Me crispais sans recevoir de coups. Lamentable condition en parfaite harmonie avec cette dichotomie.
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Il m'échappe. S'échappe. Regard amidonné par ce sang aux plaies qui m'enlaçaient. Tourments opaques me dévorant l'esprit. Mes mains portées à ma tête, j'essayais de les en extirper. En vain...

Mélange âpre de douleur et de déraison, je sentais mon être tout entier me brûler. Une flamme léchant mon âme dans ses méandres. Abandonnée à mes démons à ne pas comprendre que dans l'histoire, le diable arborait mon visage. Et les minutes s'étalent à me paraître qu'un instant. La porte qui s'ouvre une nouvelle fois et accueille, cette fois, mon regard perdu. Je voulais me réveiller et en même temps continuer de rêver. Malheureusement, les chimères délétères s'échinent à m'habituer, me grignotant des chairs aux os.

Grincement de la poussière sous les pas, des traîne-patins à la chute jusqu'à être à ma portée. Jesper me servit un repas. Une humaine. Mes yeux cherchent les siens dans une supplique absconse. L'odeur du sang renfermé par cette épiderme faisait pulser mes tempes. Une douleur au crâne me donnait l'impression d'une implosion. Et toutes les couleurs s'habillèrent de noir. Et tous les sons de cris stridents. Mes cordes vocales extirpèrent un râle de colère et de souffrance. Je ne pouvais résister à l'appel... il se faisait fort, si fort...

Se jouait-il de moi ou me convertissait-il ? Incapable de réfléchir au sens de sa pensée, aveuglée par ma soif, je luttais avec moi-même. L'aiguilles de secondes dessinaient de longs tours où mon regard vint se poser sur la pauvre ingénue. Sans doute ne l'était-elle pas. Son âme était peut-être noire, aussi noire que celle de son maître. Personne n'était réellement innocent. Mais méritait-elle ce traitement pour autant ?

Le choix de lui causer du mal ne m'appartenait pas. Jesper avait pris cette décision. Car elle lui appartenait, cette fille. Elle était son bien, son objet. Tout comme je l'étais. Et pourtant, il persistait à inverser la tendance. Non pas entre lui et moi, mais entre mon humanité et cette part obscure de ma nature. Ici, je n'étais plus la proie mais le prédateur. Cette fille une biche aux abois. Moi une lionne en chasse. Cette lueur nimbée de rouge dans mes yeux précéda la sortie de mes crocs. Canines s'allongeant à l'appel du sang. Je ne voulais pas y céder et pourtant... Larmes silencieuses venant ternir mes joues salies par la poussière et le sang, plus proche de l'animal que de l'humaine ou n'importe quelle autre race humanoïde, je devenais le pire cauchemar de la biche.

L'ombre de Jesper nous surplombait et en un sens, m'éblouissait. Telle la hache du bourreau dont on devine la présence sans même la voir. Je ne voulais pas... elle le voit. Et pourtant, elle le sait. De ses jambes pliées, ses bras tendus, l'humaine tenta de reculer à voir mes iris devenir écarlate. Elle savait. Alors elle s'éloignait. Je m'approchai. Saisis ses bras. La plaquai contre le sol. L'entravai de mon corps dominant le sien. Mon visage au dessus du sien. Mon cou penché pour venir saisir le sien. Mes crocs percent la chair et ma langue lèche sa peau. Je suce son sang à lui en sectionner la veine.

L'adrénaline vient se repaître de cette peur. De ce sang qui glissait alors dans mon œsophage sans que je ne prête attention aux cris de la victime. Calmant l'ardeur de mon palpitant en guerre. Apaisant ma faim et ces courbatures à la douleur atroce. Nausée à l'acte et la saveur du sang que pourtant je venais apprécier. Délectable nectar qui m'enivrait à m'en faire gémir d'un plaisir que, jusqu'à lors, j'ignorais.

Et ma conscience revient. Petit à petit. Ma vue cesse d'être brouillée. Mes sens en alerte et mon cerveau regagnant sa lucidité. Une peur échappée qui malgré tout revenait, comprenant ce que j'étais entrain de faire. D'un geste vif, arrachant un nouveau cri de douleur à l'humaine, je me redressai et tombai en arrière, me retenant de mes mains pour ne pas me renverser. Les larmes asséchées viennent trouver de nouvelles sœurs à l'orée de mes yeux. Mes tremblements ne sont plus dus à la faim ni au manque, mais à l'horreur. Mon cœur s'emballe à nouveau à la vue de son sang répandu. « Non... non... NON ! » Je me recule jusqu'à heurter un mur et recroqueville mes jambes contre moi. Je n'ose entourer mes genoux de mes mains, elles qui se trouvent entachées par le carmin vital de l'humaine. Une feuille en plein courant d'air. Une âme que l'on tourmentait une fois de trop. Cédant à la force des vents et s'échouant dans l'ombre. « Excuse-moi... pardon... j'voulais pas... » lui murmurai-je comme mensonges. Car le plus effrayant dans tout cela, c'est que je n'étais pas désolée de mon acte. Seulement désolée pour elle. Que Jesper lui ait pris la main. Ça aurait pu tomber sur n'importe qui d'autre. Effrayant parce que j'avais aimé ça. Aimé son sang et le lui arracher des veines. Effrayant car objectif, comme un réveil brutal dans le monde réel. La pilule rouge de Morpheus.
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La lutte perpétuelle qui m'animait était plus forte que jamais. Tantôt oubliée par l'influence du sang de Jesper, tantôt ravivée par mon réveil. Oscillant entre ces deux états, je devais me livrer un véritable combat interne. Des spasmes et des tensions qui me parcouraient tout le corps.

Le vampire s'avança, se mit à ma hauteur et me nargua d'un rire machiavélique. Evitant son regard, mes yeux vinrent toutefois se poser sur ses lèvres. Sa langue venant appeler au sang. Délectable sang de l'humain gesticulante de peur. Ma tête enfouie dans mes bras, j'échappe un râle de rage étouffé dans ma posture. Je haïssais Jesper de mille façon dont je n'aurais soupçonné la possibilité. Envie de l'étriper, le lacérer, l'étrangler, le percer de mille coup de pieu et d'arracher ses yeux, sa langue, ses lèvres. C'était lui que je voulais tuer, pas cette femme...

Mais j'en étais incapable... Incapable de me décider à bouger ; me ruer sur lui, le frapper, le mordre lui et le vider de son sang. Réagir et lui faire du mal... Mais j'en étais incapable. Pourquoi ? Je sentais une barrière invisible me lier les mains à penser lui faire du mal. Ce devait être mon instinct de survie. Celui porté par la raison : ça n'engendrerait que plus de souffrances. Et pas pour lui... Mes ongles s'ancrent dans ma peau et mon palpitant s'affole. J'en ai envie, de boire ce sang. J'en ai besoin, de ce sang. Une inspiration vient se bloquer, mes nerfs s'aviver et mes muscles se contracter. J'implosais de cette horreur à ne plus pouvoir respirer.

Du sang pour moi. Et dans cette invitation s'entendait son sourire, sa satisfaction. De quoi me faire bondir. Mais je reste bloquée. Manquant d'air, je relevai la tête, redressai mon dos à le coller au mur, libérant mes genoux en posant mes mains paumes ouvertes au sol. Je devais respirer. Reprendre mon souffle. Mais la panique m'en empêchait. Mes yeux s'ouvrent sur l'humaine qui ne devait rien comprendre à ce qui se passait. De quoi elle était victime. Ses lèvres dessinaient des mots envolés vers un Ciel qu'elle semblait louer. Un Dieu qu'elle paraissait prier. Des larmes de colère ruissellent sur mes joues alors que je me concentre sur les mots qu'elle pourrait dire. Je suffoque encore à souffrir de la présence du vampire et des effets de son sang. Et pourtant, c'est la mélodie de ses notes que mon inconscient jouait à mon esprit pour me faire reprendre ma respiration. Une ironie qui me décida à mettre fin à tout ça.

Regagnant un semblant de calme, ma poitrine recommença à se lever et s'abaisser au rythme d'une respiration plus régulière. Sans daigner jeter le moindre regard au chef d'orchestre, je me relevai non sans mal et me dirigeai vers la fille. Impossible de prononcer un mot pour elle. Je m'abaissai et vins la saisir. Forçant sa tête à s'incliner, son cou à s'offrir. Doucement, je me penchai un peu plus sur elle, à présent à genoux à ses côtés, j'approchai mes canines de sa jugulaire. Mes yeux vinrent se tinter de rouge et mes crocs ressortir. Lorsqu'ils se plantent dans la chair, un cri de stupeur éprend l'humaine. Cessant de la considérer, je m'accaparai son sang comme d'un remède. Un breuvage divin qu'il me fallait savourer jusqu'à la dernière goutte. De l'extérieur, la douceur et les gémissements de l'humaine, partagés entre douleur et plaisir, rendaient la scène particulièrement sensuelle. Si on occultait cet environnement sali et lugubre...

Jesper ne me laisserait pas le choix. Il insisterait jusqu'à ce que je la tue, quoi qu'il advienne. C'était une façon d'écourter son mal et d'embrasser le mien. D'accepter de faire ces choses allant contre ma morale. Parce que je ne me possédais plus. Je lui appartenais. Il avait ce pouvoir alors, de mettre sur ma conscience ces actes odieux. Ce cauchemar devait cesser. Prendre fin pour qu'enfin je puisse espérer me reposer. Même si, malgré la leçon, je ne manquerai pas de trouver un moyen de lui rendre la vie impossible pour me venger de ce qu'il me faisait subir.

Lorsque les gémissements cessèrent, que la vie elle-même sembla avoir abandonné l'humaine, je me redressai, laissai son corps choir au sol. Inerte, sans vie. Si ma conscience était meurtrie, brisée en mille morceaux, je me sentais coupablement bien. Ma respiration redevenait stable, mes sens reprenaient leur état. Comme un estomac digérant un copieux repas. La simple pensée de Jesper à mes côtés déclencha un frisson sur tout mon être, hérissant ma peau dans une sensation que je ne savais interpréter.
@Jesper
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Sa voix persifle et je lutte. Il avait tord, je n'étais pas comme lui. Ce n'était pas ma décision. Ce n'était pas moi. Il m'y avait obligée. Ce n'était pas qui j'étais. Ce n'était pas ce que j'étais. Loin d'être lui, d'être eux. Et pourtant, la limite avait été franchie. Il ferait peser à jamais le poids de la faim du sang humain sur moi. Une soif qu'il se gardera bien d'étancher à présent que son jeu était lancé. Un moyen de plus pour me rabaisser et m'asservir. Au fond de moi, je persistais toutefois à lutter.

Mes yeux peinent à s'abaisser vers le cadavre évidé. J'en ai un violent écœurement qui me force à contenir un haut-le-cœur. Non, je ne regrettais pas. Au moins se voyait-elle libérée de lui. De toute cette folie qui entourait l'île maudite. La valeur que j'accordais à sa vie n'avait aucun rapport. Mais pourquoi les sentiments qu'il voulait insuffler à mon esprit s’immisçait malgré ma lutte ?

Le vampire se délectait de cette guerre qui me tourmentait. De ce jeu macabre auquel il m'imposait de jouer. Quel plaisir y avait-il en cela ? Je n'avais aucune arme pour me défendre, aucun levier, rien. Absolument rien. Et lui, avait absolument tout. Une déloyauté qui soulignait sa couardise et ce complexe de supériorité navrant dont il devenait une risible caricature.

La lucidité que je regagnais exacerbait ma colère. Et avant qu'il n'en vienne à vouloir quitter la pièce pour récupérer de nouvelles âmes à sacrifier pour son délire sanglant, je profitai de sa proximité pour me ruer sur lui. L'impulsion et le choc de mes mains contre son torse vinrent le faire basculer en arrière, me positionnant en aplomb. Son sang séché avec le mien, celui encore scintillant de l'humaine, devait me donner des airs de tueuse en série totalement détraquée. Mais la détresse et la haine dans mon regard laissaient apparaître la fragilité de mon âme torturée. « Ça suffit, j'ai fait tout ce que tu m'as demandé, je t'ai obéi alors arrête, par pitié », sanglotai-je d'une autorité presque crédible... à laisser ma vulnérabilité prendre le dessus. L'aplomb de mes bras sur ses pectoraux devenait fébrile. Prête à céder à lui faire supporter mon poids.

Le rappel de son sang, des effets qu'il avait, me fit frémir d'un frisson de désir et de douleur. Je basculai sur le côté, tombant dos au sol à côté du vampire. Je portai mes mains à mon visage, cachant mes yeux de mes paumes alors que l'extrémité de mes phalange cherchait à s'ancrer sur ma tête.

Que tout s'arrête ou qu'il me leste de ma vie. Je n'étais pas assez forte pour endurer tout ça. Je ne pouvais pas encaisser tout ceci seule...
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Tressaillante et percluse par les tumultes encaissés, je ne l'entendis pas se relever. Tout ce que je sentis, c'est sa main saisir mon bras et me traîner sans ménagement contre une table située dans un coin du sous-terrain glauque. Une salle de torture qui pour lui, ressemblait à une salle de jeu. Comment pouvait-on être à se point barré ?! La peur me possédait et mes gémissements de stupeur en témoignaient. Mes tremblements s’amplifièrent à l'adrénaline incapable de se rendre utile.

J'avais beau tenter de me redresser, sa main vint saisir ma nuque et insister pour me plaquer contre le fer gelé de la table. Toujours vêtue que de ce débardeur à moitié déchiré et un sous-vêtement, je sentais le froid me mordre la peau. Autant que je sentais son bassin me confronter au rebord de mon support. De sa voix tonitruante, le vampire vint me rappeler que lui seul décidait des règles. Lui seule déterminait lorsque le jeu se terminait. Et je n'avais pas voix au chapitre. Un fait qu'il me souligna de part l'effervescence naissante de son intimité venant s'insinuer sur mon postérieur. Un soupir de détresse crispé par le froid, ma joue écrasée et la pression que Jesper maintenait.

Pourquoi luttai-je encore ? À retenir ces sanglots dont les larmes s'échappaient pourtant déjà ? Je n'avais strictement aucune idée de comment me sortir de là. Aucun moyen d'échapper à sa folie que j'aurais préféré n'être que pure envie meurtrière. Je ne voulais pas jouer, pas à ce jeu. Mais j'avais beau tenir à mon intégrité, une envie de lui survivre continuait de m'animer. Si mon champ de vision limité s'était permis de regarder partout où je pouvais s'il n'y avait rien à saisir pour le blesser et prendre la fuite, je fermai rapidement les yeux à me dissuader de poser un acte aussi stupide. Je n'avais ni sa vitesse, ni sa force. Aucun moyen de m'en sortir. Alors les poings serrés se délièrent. Mes muscles avaient beau rester tendus par l'angoisse et le choc de la situation, j'abandonnais tout signe de lutte. Laissant échapper ces sanglots comme un denier signal de détresse que, malheureusement, personne n'était en position de recevoir. Perdant une nouvelle fois la bataille.

Le froid ravivait le cheminement de mon sang au travers de mes artères alors que ma conscience semblait se dérober comme pour se protéger de ce qui risquait de suivre. On pourrait croire que dans ces moments-là, on cherche à se raccrocher à un moment heureux, ou une personne que l'on aime. Mais j'étais incapable de piocher dans cette manne. Mon imagination me gardant contre Jesper. Ses mots étaient plus légers, sa voix plus douce. Presque... tendre. Alors que sur Terre les sanglots défilaient, dans mon monde Jesper me promettait que tout irait bien. Que j'étais, à ses yeux, un trésor. Admiratif de ma force et de mon courage. Nourrissant l'espoir que je puisse ressortir de ces épreuves grandie...

Pourquoi m'inventai-je un Jesper soucieux des autres ? Soucieux de moi ? D'où sortaient ces images, ces mots, ces sensations ? Perdais-je la tête à m'inventer une réalité dans un monde parallèle au notre ? Tout ceci me semblait si réel... autant que pourra l'être cet instant lorsque, demain, je m'en souviendrai.

Je me souvenais. C'était ça cette sensation. Celle de me souvenir sans avoir vécu ces moments. Vraiment ? Difficile d'en être sûr. Mais à défaut d'autre chose, je voulais oublier ce qui était entrain de m'arriver pour m'enfermer dans cette bulle, ce monde où même Jesper pouvait paraître humain.
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Dans le besoin d'oublier l'horreur de la situation, je me raccrochais à cette image que je me faisais de lui. Un mirage, une chimère, qu'il ne serait jamais. Il fallait trouver une raison, un moyen d'accepter cette fatalité accablante : je lui appartenais. Qu'il soit bon ou mauvais envers moi, aucun choix ne s'offrait réellement à moi.

Oubliées les belles paroles d'Ezelve, son optimisme, l'idée que sa femme viendrait m'aider ou même qu'un autre vampire ne vienne me réclamer. Jesper ne me laisserait jamais partir. Et quand bien même, qui hormis un détraqué de son genre, pourrait accepter qu'une vampire cohabite sous son toit ? Je comprenais pourquoi nous étions ainsi conspués, rejetés. Et au fond de moi, malgré ces traitements et cette violence présente uniquement pour sa propre distraction, une part de moi-même lui restait reconnaissante. Comme accrochée à la seule âme capable de supporter ma présence.

Inévitablement, je venais abdiquer, accepter son souhait. Une résignation à laquelle je n'accordais pas le fait qu'il se dissuade de commettre l'irréparable. Le vampire me retourne sans ménagement et me force à le fixer en retenant mon menton. Je réprimais les hoquets de mes sanglots, quelques larmes qui voulaient s'échapper, sans lui répondre. Lui obéir... Mon impuissance me rendait malade. Autant que l'image du sang ingurgité. Il me relâcha sans reculer, m'emprisonnant toujours entre lui et cette table glacée. Sa manche retroussée, il vint m'accorder une récompense à tendre son bras. Était-ce réellement le comportement qu'il voulait ? Que je lui obéisse ? Était-ce réellement une récompense ? Jesper était si instable que j'ignorais ce qu'il me fallait faire ou non, ce que j'avais le droit de faire ou non. Comme si, lui-même, se perdait à ne pas se fixer sur la place qu'il voulait m'attribuer.

Et cette récompense semblait plus à un poison qu'à une friandise, bien qu'elle en ait le goût et la satisfaction... Car j'aimais son sang, et l'idée même de pouvoir à nouveau en boire me faisait frissonner d'un plaisir coupable. Une inspiration à la fois hésitante et coupable d'en retirer le moindre plaisir. J'aurais préféré ne pas avoir à le mordre pour boire le liquide carmin. Ne pas avoir à éveiller ma nature pour faire face à la sienne... Son sang était une drogue, addictive et néfaste. Je n'avais aucune idée des effets secondaires, surtout sur une dhampire, mais je me retrouvais incapable de lutter plus longtemps. Trop acharnée à me battre contre moi-même, contre lui... je voulais ressentir une nouvelle fois cette sensation de plénitude et de vigueur...

Alors délicatement, je vins poser ma main sous son avant-bras et l'approcher de mes lèvres qui venaient trouver le chemin. Ma bouche effleura sa peau quand mes doigts vinrent entourer son poignet. Une proximité où toucher l'autre semblait être l'accès à un jardin interdit. Mes canines glissèrent sur sa peau diaphane et mes crocs se dessinèrent, venant se planter dans sa peau et me procurer ce courant électrique intense. Un plaisir tel l'acceptation d'une nature profonde, d'un désir inavoué et coupable. D'à coups mesurés, je me languissais de ce cruor à la saveur si subtile. Ne tardant pas à perdre pieds et voir ma conscience s'évaporer. De quoi oublier de longues heures toutes ces horreurs...
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Vanka
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Face to face
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I feel you fading away


Mon étreinte n'avait plus rien de ferme. Je savourais le sang qui m'était donné sans penser à celui qui le portait. Même si ces deux éléments se retrouvaient inéluctablement indissociables. Mon élixir et mon poison. Un paradoxe que je n'assumais guère. Contagion d'un sentiment que j'ignorais réciproque.

Le bras arraché, je réprimais un appel à plus. Mais déjà mon esprit avait cessé de vaciller entre nos deux mondes pour s'enterrer dans celui de mes délires hallucinatoires. Valse de sensations et d'impressions. Comme si l'air lui-même devenait tangible et les sons se coloraient des nuances oubliées de l'aube. De mon regard absent, je le cherchais. Il semblait pourtant avoir déserté l'endroit. Évaporé comme une fumerolle échappée au vent.

Sans l'anticiper, je me sens glisser le long de la table et parvenir au sol. Ma respiration se fait calme, lente mais régulière. Tout comme mon pouls que rien ne semblait plus capable d'affoler. Mon âme abandonnait mon corps, l'observant tel le spectateur d'une navrante pièce de théâtre. Pathétique image et pourtant si doux sentiment... L'esprit lesté de ces pensées accablantes, de ces craintes et ces conditions... Je me détestais et m'aimais à la fois. Capable de rire de mon état laborieux alors que d'ordinaire, cette situation m'aurait ulcérée. Le sang séché sur ma bouche, les vêtements débraillés, cette lacération dans le dos que le froid avait ravivé, ces vêtements déchirés... Je ne valais pas mieux qu'un chien égaré dont l'état crierait "tuez-moi". Mais je respirais encore. Parce qu'il le voulait. Et qu'il m'obligerait à continuer de le faire.

Son retour passa inaperçu à mes yeux jusqu'à ce que ses bras viennent m'envelopper. Étrangement, cela m'insuffla une impression de sécurité. J'avais beau redouter ses coups et le moindre de ses gestes envers moi, son contact ne me révulsait plus. Le sang ingéré aidait grandement, mais c'était là plus une inhibition qu'une réelle perte de conscience.

Après tout, hormis les derniers déboires avec Ezelve, j'avais été coupée de tout contacts concrets avec autrui. Des échanges fugaces, neutres. Ce n'était pas dans ma nature. Et s'il on me prêtait quelques élans solitaires, je restais en ça humaine d'avoir ce besoin d'affection. Ce dernier était certainement exacerbé par mon enfance aseptisée et froide.

Des plumes vinrent me recouvrir. Linceul signant l'abdication de mon être ayant succombé à toute cette cruauté. Un tressaillement fébrile de profonde tristesse m'étreignit le corps avant que mes traits ne reprennent cette douceur dessinée par les chimères inventées par mon esprit drogué. Je me voyais danser. Sentait l'inertie de mes mouvements entraîner mon corps. L'élancer dans les ondulations calculées par les mesures de la musique. J'avais tant envie de danser... à cette paisible perspective, mes paupières se fermèrent sans se rouvrir. Ma respiration allant et venant d'inspirations en expirations toujours aussi lentes. J'étais bien. En dépit de tout ce qui s'était passé, se passait et se passerait. J'étais bien. Un sentiment d'être à l'abri, en sécurité.

Douce illusion que le lendemain trahirait brutalement.
@Jesper
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