[PRES] Liesel Hadler ◈ The unforgiven

Ambre a écrit:

Liesel Hadler

ft. Karen Gillan

24 ans ◈ Couturière et conteuse d'histoire ◈ Célibataire ◈ Native

Tolérante + Réfléchie  + Calme  + Observatrice  + Protectrice

Introvertie   - Timide  - Casanière  - Pessimiste  - Jalouse

Anecdotes

Ne sait ni lire, ni écrire  ◈ a beaucoup d'imagination  ◈ une très bonne mémoire  ◈ bonne couturière  ◈ aime les enfants ◈ manuelle ◈ maternelle ◈ fait régulièrement des crises d'angoisses ◈ perd régulièrement connaissance à cause de sa capacité qu'elle ne maîtrise pas vraiment ◈ pense qu'elle a une condition physique fragile ◈ aimerait apprendre à lire et écrire ◈  

Histoire

Son corps couvert par un drap fin, Liesel tournait et se retournait, peinant de nouveau à trouver le sommeil. Son corps était fatigué, son visage tiré, ses cheveux en bataille, une mine défaite. Dès qu’elle fermait les yeux, des images lui revenaient, de terribles images qui l’empêchaient de se reposer. Soupirant, elle serra les poings, se redressant quelque peu dans le noir dans la pièce. Cela faisait quelques semaines qu’elle était arrivée à Steros, entière, en vie, malgré cette bonne nouvelle, celle d’être vivante, elle ne se sentait pas heureuse. Elle se sentait vide, incomplète. Sa sœur, Eiven, lui manquait terriblement. Elles ne s’étaient jamais quittés, jamais vraiment. Mais Liesel lui avait tourné le dos et avait fui, pensant que sa sœur s’en sortirait. A vrai dire, elle n’en savait rien. Leur groupe était en route pour Helion, dôme qui promettait une vie meilleure, plus sûre. La sécurité était ce qui les avaient tous attirés. Pourtant, lorsqu’ils avaient quittés leur dernier camp de fortune pour s’y rendre, des barbares les avaient attaqués. Ses mains sur ses oreilles, Liesel entendait encore les hurlements de ses compagnons, de sa famille, les lames tranchaient les corps, le sang s’était répandu partout, ils étaient encerclés, pris au piège. A ce moment-là, la jeune femme doutait de pouvoir en réchapper. Du coin de l’œil, plongée dans ce souvenir, elle pouvait encore voir sa sœur ainée, Eiven, bandée la corde de son arc, prête à attaquer. Sauvage et fière, ne laissant pas la peur prendre le dessus alors qu’elle, Liesel, était terrorisée. Elle lui avait toujours envié cela : sa confiance en elle-même, Eiven était forte, une combattante, une jeune femme réfléchie et vive, capable de défendre ses intérêts et surtout sa famille, à n’importe quel prix. La jolie rousse voulait la rejoindre, ses mains tremblaient, ses genoux ne la tenaient plus vraiment alors que des hommes se ruaient sur ses parents, les yeux écarquillées, Liesel tenta de ne pas regarder, elle posa plutôt son regard sur sa sœur qui était encerclée. La tête lui tournait, son monde entier s’écroulait, elle qui n’avait jamais rien fait seule se retrouvait dépourvu de tout, condamnée à regarder ses compagnons se faire exécuter, les uns après les autres. Les sourcils froncés, Liesel tentait de reprendre sa respiration, de ne plus penser à cela. Mais comment oublier ? La dernière fois qu’elle avait vu sa sœur, celle-ci avait le genou dans la terre, les yeux fous de colère et de haine, elle était piégée. Si seulement elle avait pu lui parler, crier « Eiven ! », pour attirer l’attention sur elle, plutôt que sur sa sœur. Si seulement sa voix ne s’était pas échappée de sa gorge, si seulement elle avait trouvé une solution… Mais tel n’était pas le cas. Alors que des larmes venaient embuer ses pupilles, Liesel avait tourné le dos, elle avait laissé derrière elle sa sœur et ses compagnons, profitant de l’attention qu’on ne lui portait pas. Le cœur serré, l’envie d’hurler lui comprimait les poumons, elle peinait à respirer, mais se forçait à avancer, sans jamais se retourner. Elle fuyait loin de cette barbarie, loin de ceux qu’elle aimait, loin de sa sœur. Peut-être était-elle morte là-bas, Liesel refusait d’y croire. Sa sœur n’était pas du genre à mourir aux bras de barbares, non, elle était plus forte que cela. C’était la personne la plus forte qu’elle connaissait.

De nouveau, des larmes se mirent à rouler le long de ses joues. Des sanglots silencieux alors que le noir de la pièce l’enveloppait, l’oppressait. Eiven ne l’avait jamais abandonnée, pas même lorsque Liesel s’était faite kidnapper. Elle était petite, mais s’en souvenait bien. La vie de leur communauté faisait qu’ils changeaient très régulièrement de campements, ils ne restaient jamais longtemps au même endroit. Ce nouveau campement lui avait porté malheur, sa sœur s’en était allée chasser, la jeune Liesel voulait l’accompagner, mais l’ainée avait pris trop d’avance, de fait, elle fut incapable de la trouver. Eloignée à son tour du camp, elle fut embarquée par des hommes, des rôdeurs, sans jamais qu’ils ne lui disent pourquoi ils la voulaient. Elle avait hurlé à s’en déchirer les poumons, la peur avait pris possession de son être tout entier. L’un de ceux qui avaient empoigné la petite s’éloigna presque aussitôt, une sensation étrange parcourrait Liesel, elle en avait conclu que la peur lui avait fait cela. A cet instant, elle n’avait pas conscience de la capacité qu’elle possédait. Cette séance n’était pas nouvelle, pas vraiment, elle la ressentait parfois lorsqu’elle touchait sa sœur ainée, parfois, elle semblait voir comme des halos autour des personnes, mais n’en avait jamais compris la cause. Emmenée de force dans une tente, les mains et les pieds liés, elle avait été ruée de coups, des heures durant, alors que les hommes tentaient de la faire parler. Murée dans le silence, Liesel prononçait ses premiers lorsqu’elle vit apparaitre sa sœur, elle aussi prise au piège par ses ravisseurs. Cet épisode de sa vie, Liesel avait tenté de l’oublier, mais les angoisses dues aux coups et à la peur ne l’avaient jamais réellement quitté. Seule son ainée était capable de les apaiser. Lorsque celle-ci passait ses bras musclés autour du corps de la jeune femme, elle se sentait comme dans un havre de paix, entourée par milles et unes aura de couleurs, l’esprit embrumés, incapable de penser aux maux qu’elle avait pu subir.
A cet instant, à Steros, Liesel aurait vraiment eu besoin des bras chaleureux de sa sœur. Mais elle l’avait laissé derrière elle, alors qu’ils se faisaient attaquer. La jeune femme n’était pas aussi douée que son ainée, elle l’avait toujours admirée, parfois jalousée. Eiven était la personne en qui tout le monde avait confiance, parce qu’on savait qu’elle était capable de bien des choses, malgré son manque d’éducation, comme tous les natifs de leur groupe. Elle s’était toujours distinguée par sa présence d’esprit, sa rapidité, sa ruse. Liesel était toujours restée derrière, dans son ombre, protégée par sa sœur, admirant celle-ci jusqu’à s’en brûler les yeux. Leur séparation était une bonne chose, en un sens. Enfin, à 24 ans, elle allait pouvoir s’affirmer aux yeux du monde, prouver qu’elle n’était pas qu’une gamine incapable, prouver qu’elle pouvait être quelqu’un. Du moins, c’est ce qu’elle pensait avant que cela n’arrive réellement. Car aujourd’hui, plongée dans sa solitude, Liesel ne faisait que regretter de n’avoir pas aidé sa sœur alors que peut-être, elle le pouvait. Il était impossible, à ses yeux, que sa sœur soit morte aux bras des barbares, purement impossible, elle refusait d’y croire. Calmant quelque peu ses sanglots, la jeune femme passa son bras sur son visage pour essuyer les dernières perles salées qui s’y trouvaient. Lui pardonnerait-elle un jour ? Etait-elle arrivée à Helion ? Vivait-elle la vie dont elles avaient rêvé, ensemble ? Peut-être qu’Eiven la cherchait, après tout… cela n’était pas improbable. Cette idée revint lui donner du baume au cœur, peut-être que d’ici quelques heures, comme elle l’avait fait, des années auparavant, elle verrait sa sœur entrer dans la tente, lui ouvrir ses bras pour la protéger, comme elle l’avait toujours fait.

Pourtant, les semaines passèrent, et Eiven ne vint pas. Liesel fut contrainte d’abandonner l’idée qu’un jour sa sœur vienne la chercher. Elle se mit en tête qu’elle devait rejoindre Helion, c’était sans doute là où elle l’attendait. Une fois au dôme, elles pourraient tout recommencer. Oublier leurs mésaventures, oublier les pertes et les maux, même s’il était impossible de réellement oublier. Liesel du se faire une place dans la société que formait Steros. Petite incapable qu’elle était, durant des semaines, elle n’avait su trouver sa place, mais la bienveillance des gens l’avait aidé à tenir le coup, oubliant parfois son réel objectif. Elle n’était pas douée avec les armes, pas une bonne chasseresse comme sa sœur, tout ce que Liesel savait faire, c’était coudre, et conter des histoires, elle avait toujours eut une imagination débordante, étonnante. Souvent tirée de ses étranges expériences avec ces personnes qui la repoussaient lorsqu’elle les touchait. Des sensations la prenaient parfois, au début, elle ne pouvait les identifier, mais au fur et à mesure, elle finit par en comprendre l’origine, se souvenant d’une discussion qu’elle avait eue avec Eiven. Certaines personnes avaient des capacités particulière, Eiven les voyaient sous forme d’aura de couleur, Liesel les ressentaient, physiquement, mentalement, grâce à son toucher.

Ambre

J'ai 20 ans et je suis étudiante en sophrologie. J'ai connu After Dawn  grâce à Eiven . Mon personnage est un Scénario créé par Eiven. J'accepte que mon personnage soit utilisé comme scénario si je venais à être supprimé. J'accepte le règlement et consens à le respecter.

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<font class="wr-txu">Karen Gillan ◈</font> <natif>Liesel Hadler</natif>

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