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To the edge of a quiet night (ft. Avgust)

Vanka
Admin
Vanka
   
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Points : 1806
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Crédits : av. morning rain / sign. vk / ic. p. swan / img sign. swan & primaluce
DC : lorem

To the edge of a quiet night (ft. Avgust) K01CYJs

Face to face
Allégeance : Camp 3
Fonction : dsff
Champ 2 : zd
To the edge
of a quiet night
Passer une nuit à la Red Lantern n'était pas un problème en soi. Je n'étais pas partisane de ce qu'on y trouvait - hormis l'alcool - mais Brynhild avait raison : je devais considérer Red Lantern comme un ensemble et non comme une simple façade. Voir le néon rougeoyant de l'entrée autrement qu'un simple frontispice. Brynhild demandait et j'exécutais. Sa marionnette administrative. Ce n'était pas une place qui me déplaisait en soi. Rares étaient ceux qui me remarquaient et je m'en portais bien mieux ainsi. Soignée d'élégance plus que de charme, je dénotais dans la lueur rougeâtre des lumières tamisant salons et couloirs. Les tentures carmines apposaient sur mon teint des couleurs contrastant avec ma blancheur naturelle. Une tenue sombre, un peu de noir sur mes yeux et ce terminal faisant plus office d'agenda et de bloc note que de téléphone. Bien qu'il soit en anglais, c'est en finnois que j'écrivais. Loin de moi l'idée de cacher quoi que ce soit en usant d'un dialecte loin d'être répandu à Arcadia, c'était simplement plus naturel d'utiliser ma langue maternelle.

Quelques notes retenues sur le pavé tactile et mon regard balaya le salon où je me trouvais. Une visage familier vint poser une main sur mon épaule et me tendre un vers de l'autre. « Her ! » Je cillai, souriant à sa façon de m'interpeller. Je n'étais pas adepte des diminutifs, mais l'homonymie de mon surnom paraissait l'amuser. « Elle. Il faut bien mettre les pieds dans l'envers du décor de temps à autres ? » Vins-je ajouter pour justifier ma présence tout en prenant le verre qu'elle me tendait. « Ne me dis pas que tu es là pour travailler. Range-ça, trinque avec moi et prends du bon temps, ça te détendra un peu ! Brynhild te laissera sûrement prendre ta journée si tu promets de ne pas être sage... » Elle m'intima un clin d'œil malicieux auquel je répondis comme je pus : entrechoquant nos verres et m'enterrant dans ce dernier. L'alcool chauffait mon œsophage dans des saveurs plates dont le seul but devait être de faire céder à l'ébriété le plus rapidement possible. Mes traits se crispèrent et dans un dernier regard, la jeune femme s'envola vers ses occupations. Je n'étais pas des plus fraternelles avec les charmeurs et charmeuses. Mais certains savaient garder une dignité. Assumant leurs choix, leur situation et même parfois, se complaisant à leur place. Un soupir et je terminai le verre d'une traite. Un serveur autant apprécié par ses cocktails que la sculpture de ses formes vint prendre mon verre dans un sourire aussi langoureux que cette atmosphère à la fois intime et désinhibée. Une chaleur qui était loin de faire mon bonheur... Je lui fis signe de m'amener un second verre avant de replonger ma tête dans ces notes.

Sans être une acharnée du travail, j'aimais que ce dernier soit bien fait. Peu m'importait le temps que ça prendrait, l'énergie que ça demandait. D'une volonté appelant à la détermination. Les jeunesses dorées ne sont pas toutes oisives et dilettantes. Je ne travaillais pas pour l'argent, c'était sans doute la seule différence entre un travailleur lambda et une personne dont les parents avaient assez bien réussis leur vie pour que leurs enfants n'aient besoin de rien. De plus, sur les deux héritiers, j'étais la seule à pouvoir disposer de l'héritage. Meik avait une part égale, mais plongé dans un coma sans fin, j'étais garante de ses biens. Biens dont j'aimerais tant qu'il puisse profiter... Je n'osais croire qu'il ne se réveillerait jamais... De cette part qui me restait, je n'avais qu'une aspiration : parvenir à en faire profiter ce qui restait de cette famille que les affres de la vie avait morcelés. Pourquoi Lykke et son frère, mon père, n'avaient pu s'entendre ? Ils avaient créé Madsen Man dans une union. Un esprit que la fraternité appuyait. Était-ce une divergence d'opinion ? De vision ? Depuis que je me trouvais aussi proche de cette tante, je me disais que Vilho, mon père, devait avoir vu d'un mauvais œil l'arrivée de Grigory Volkov dans la vie de sa sœur. À y penser, jamais mon père n'aurait accepté de se lier de près ou de loin à la mafia. Il paraissait ironique de m'y retrouver...

Toujours est-il que j'avais besoin de me faire une place, de faire mes preuves. Être acceptée et reconnue serait pour moi une occasion de pouvoir m'intéresser de plus près à Milena, cette cousine qui ignorait encore mon existence. Elle semblait mêlait à des affaires qui dépassaient l'entendement d'une simple recrue, ce qui avait don de me rendre anxieuse. Ce n'était toutefois guère suffisant pour me décourager.

Des noms égarés, des comportements et attitudes notables, quelques remarques sur des agencements... cette maison était loin de suinter le luxe. Plus prompte à évoquer sa lubricité qu'autre chose. La fréquentation de l'endroit démontrer que cela suffisait à notre clientèle. Qu'en un sens, ils recherchaient ce manque de retenue et cette débauche libidineuse. La prodigalité des convives licencieux asservis par leurs désirs révélait qu'il suffisait de bien peu pour inspirer volupté et stupre aux âmes d'Arcadia. Aux âmes de toute ville, sans grand doute. Du coin de l'œil, je remarquai la présence d'une autre tête familière. Moins que celle de la charmeuse et des employés de la Red Lantern. Le deuxième verre arriva sans attendre. Je levai les yeux du smartphone et remerciai le serveur. « Fais une note, je réglerai tout ça demain », lui demandai-je d'une voix basse qui le força à accompagner le souffle de mes mots du mouvement de mes lèvres. Verre en main, je quittai le comptoir pour m'installer sur l'un des fauteuils disposé en un petit cercle autour d'une table basse.
@"Avgust Kravtchenko"
Vanka
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Face to face
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To the edge
of a quiet night
Plongée dans mes notes, l'environnement devenait un amas informe au bruit uni dans un vacarme langoureux au rythme lancinant des allées et venues de clients ou charmeurs. Me redressant pour siroter mon verre, une voix connue résonna à mes oreilles comme une interjection bienveillante. Avgust se présentait à moi avec amabilité, satisfaction de me voir dans cet antre où il m'avait placée. Un sourire préoccupé aux lèvres, comme une retenue que j'observais face à lui, je le laissai prendre place dans une salutation respectueux. « Monsieur Kravtchenko », un ton d'un naturel froid bordé de cet accent qui me caractérisait tout autant. Sa question somme toute banale se dessina au travers d'un verre commandé par un geste et d'une cigarette qu'il portait à ses lèvres fines. Mon regard s'attarda sur les notes déposées avant la mise en veille de l'appareil que je glissai dans ma poche pour ne pas paraître irrespectueuse à cette rencontre qui savait m'étonner sans que je n'en montre la moindre surprise.

Cet endroit servait de repère à bien des choses. Filles et garçons de charme n'étaient pas toujours le Graal aux yeux des visiteurs tardifs. Bien que les jugements puissent se faire hâtivement sans s'en retrouver faux, je me gardais d'en faire ne serait-ce qu'un seul sur mon recruteur. Si Brynhild était ma supérieure en ces lieux, Avgust resterait l'invariable repère à qui je devrais des comptes concernant mes activités au sein de la Bratva. Lui épargnant les détails qui ne concernaient alors que Brynhild, j'opinais du chef tout en me redressant sur le fauteuil pour m'approcher de la hauteur du recruteur. « J'ai su m'y faire une place plus que convenable, mon travail semble plaire à la tenancière », détaillai-je sur un ton neutre. « Êtes-vous ici pour affaires ou bien votre emploi du temps vous octroie un soir de repos ? » M'enquis-je plus pour faire la conversation que par réelle curiosité. Les affaires des grands de la Bratva m'étaient inconnues et le resteraient sans doute longtemps. Je n'étais encore qu'un pion. Position ayant plus d'avantages que l'on ne peut l'imaginer : libéré de bien des contraintes et des responsabilités chronophages. De gestes alanguis, ma dextre reprit le verre dont je bus une nouvelle gorgée après avoir salué de celui-ci le breuvage apporté par le serveur pour Avgust. « Nasdrovia ». Si j'aimais à laisser croire que je ne parlais pas russe, il y avait certains mots qui me semblaient universellement connus qu'il ne me dérangeait pas d'utiliser.
@"Avgust Kravtchenko"