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Carmine doubt (ft. Maskim) ac7656

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Carmine doubt
22h. Je n'avais pas décroché de toutes ces lettres. Ces connexions. Écrans, courriers, données, noms. Un bain que j'apprenais jour après jour à découdre, recoudre. Les semaines avaient passées et je persévérais consciencieusement à mériter ma place. Toutefois, je n'étais qu'une humaine. Avec ses défauts et ses faiblesses : la fatigue venait m'éprendre dans des draps de soie. Le café n'avait que peu d'effet sur moi et quand bien même, tout corps méritait son repos. Ma journée était terminée depuis trois heures déjà. Deux heures qui s'évaporaient dans le temps comme de perle jetées à l'eau. Mais cette eau, dans un bassin contrôlé par la Bratva, me semble toujours valoir la peine. Une application qui semble éveiller certains doutes, mais je ne prête aucune attention à ceux-ci. J'ignorais à qui je devais réellement des comptes... certainement pas à eux, hormis mon supérieur direct à la Red Lantern. Ça me semblait déjà pas mal. Pour le reste, j'apprenais encore. J'apprendrai encore longtemps. Pour le moment, un taxi appelé, je mettrais tout ceci en pause jusqu'à demain.

Arcadia, si grande et grouillante ; telle une ruche en perpétuelle effervescence. Ce n'était rien comparé au rythme effréné d'Helsinki. Mais là-bas j'y avais une vie calme, à l'abri dans une cage dorée. Quelque peu médiatisée, ma famille devait faire montre de bien des dépenses en sécurité. Ce qui n'a pas toujours suffit. Ce dont je suis contente de m'être éloignée. Avec la mort de mes parents, j'avais crains le pire. Heureusement, j'ai pu compter sur l'aide de Zven...

Insensée réalité où j'aime à contribuer à une communauté. J'ai toujours été solitaire, réservée. Arcadia m'avait peut-être ouvert les yeux et fait comprendre ce ressenti que l'on a lorsqu'on participe à un tout, quand on se sent appartenir à une cause. J'avais perdu le petit nid familial qui m'avait toujours entourée, qui à mon sens m'avait tout apporté. Et ici, j'avais trouvé non pas des parents et un frère, mais toute une légion marchant d'un même pas. Ça avait un côté hypnotique qui me fascinait.

Ma place n'étonnait pas que ma conscience. Elle étonnait également certaines des personnes avec qui je travaillais. Loin d'être aveugle à ce fait, tant que je n'avais rien à me reprocher, je vivais avec. Au sortir du bureau où m'attendaient les affaires en cours, je réunissais mes affaires et laissai la paperasse en veille. Je refermai la porte doucement, traversai le couloir jusqu'au hall. Il y avait d'autres sorties, mais j'évitais de m'élancer dans les accès réservés. Sans y être mal à l'aise, je préférais rester en vue. Que l'on m'associe avec cette maison n'avait pas d'intérêt à mes yeux. Il était assez évident que je ne m'y prêtais pas à de basses manières. Après tout, cette apparence froide et académique devait avoir joué dans mon attribution à ce poste. L'imagination n'avait pas de limite, ce qui laissait à quiconque interpréter ma présence comme bon lui semblait. Tout ce qui m'importait et importait mon employeur, c'était que mon visage soit associé à la réelle raison sociale de l'entreprise : un hôtel.

À cette heure, l'hôtel n'avait cependant plus rien de chaste. Certes, il n'avait jamais rien eu de chaste à part l'architecture et encore... les années et le mauvais entretien avaient fait de ce bâtiment d'un autre temps un vestige délabré que le tenancier s'échinait à faire tenir. Camouflant les murs endommagés par de longues tentures et autres voiles aux couleurs appelant à la volupté. Je m'arrêtai un instant sur le rouge carmin de ceux-ci. Pourquoi ? Un simple élan admiratif. L'admiration n'avait rien d'un jugement à ce moment. Disons plutôt que je l'observais avec attention, les yeux plissés, l'air grave. Je ne mettais pas le point sur le faible ressenti que cela m'inspirait. Mais ce n'était absolument pas la désirée volupté. Un soupir rappelant ma fatigue me somma de reprendre ma route. J'avais l'impression de vivre en décalage. Tôt le matin, tôt le soir. Un rythme qui s’allégera sûrement avec le temps. À l'activité latente en journée de Red Lantern, je me doutais que ceci n'était que transitoire : un moyen de me mettre à jour. Peut-être, qui sait, encore une période d'essai. Quittant l'agressivité du rouge, j'atteignis le parvis où le taxi ne tarderait plus à arriver. Ce n'était pas un lieu qu'il faisait bon  fréquenter vers ces heures. Mais en retrait et loin d'attirer les regards, je laissai mon attente se perdre en pensées bien éloignées de cette réalité alors que les néons rouges s'allumaient.
@"Maksim Fraser"
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Carmine doubt
Bras croisés, sac accroché à mon avant-bras, je guettais avec patience l'arrivée du taxi. J'avais beau être à Arcadia depuis déjà cinq années, je n'avais jamais entrepris l'achat de ma propre voiture. C'est qu'à Helsinki, j'avais toujours été entourée de chauffeurs. Permis en poche ne voulait pas forcément dire conductrice... qu'un bout de papier qui, de toute façon, n'était sans doute pas valable aux États-Unis. Cela ne me faisait pas défaut : les transports en commun n'étaient pas ma tasse de thé mais, jamais je n'avais été lésée par les taxis. Ils étaient légion dans cette ville. Dans cette attente immobile où l'on me confondrait à une statue, une voix vient m'interpeller. Je reconnais avec latence à qui elle appartient, visualisant bien plus son visage que son timbre. Je m'étais retournée d'un geste bref, presque mécanique, pour lui faire face. Maksim avait des traits doux qui contrastaient avec son regard empli d'une colère froide. De quoi lui accorder un charme indéniable pour quiconque ne ferait pas attention à l'étincelle tonitruante qu'hébergent ses prunelles. « Maksim », le saluai-je sobrement d'une voix des plus neutres, ne comprenant pas le but de cette intervention.

Poursuivant d'un ton cordial, le responsable de la sécurité de l'établissement m'intima qu'il faudrait que je reste un soir pour voir comment les choses se déroulaient une fois la nuit tombée et les néons rouges allumés. Je cillai, dubitative, ne saisissant toujours pas la manœuvre. Je n'appartenais pas à ce monde. Bien que la nuit était un terrain de jeu qui me seyait plus qu'un jour étincelant, la chaleur et l'intimité des lieux n'étaient pas à mon goût. Ou plutôt devrais-je dire que je dénotais particulièrement avec l'ambiance qui régnait à la Red Lantern aux heures d'affluence. Mais Maksim devait bien sûr s'en douter. Je détournai son regard un instant, observant par-dessus son épaule sans suspecter quoi que ce soit, avant de le reposer sur lui lorsqu'il ajouta ne pas savoir ce que je faisais de mes journées. Décroisant mes bras, j'essayais de comprendre l'entreprise que le jeune homme menait, n'ayant jamais soupçonné qu'il puisse avoir le moindre intérêt à savoir ce que je faisais tant que je le faisais. Après tout, le temps passé ici n'était pas placé sous le nom du plaisir d'être enfermée dix heures dans un bureau. La fumée de sa cigarette vient se confronter à mon visage quand il vient déplorer le fait de ne pas pouvoir connaître un peu plus ses collègues. L'intrigue inspirée par de telles paroles me fit esquisser un froncement de sourcils.

Mon regard se laisse happer par le taxi qui s'avance juste à notre hauteur. Le mégot de Maksim vient choir à la volonté de ce dernier entre la portière et moi. À ce geste anodin, je relève doucement les yeux vers Maksim. Un instant silencieux, suspendu, je le toise comme si cela pouvait me faire lire ses pensées, découvrir son intention à mon égard. Je n'étais pas particulièrement méfiante face aux membres de la Bratva. Je faisais partie de la famille et même s'il pouvait être intimidant de voir chaque membre déjà admis tenter de scruter le fondement de mon âme, je restais de bonne volonté et encline à leur laisser à chacun leur chance. Après tout, nous étions censés former une famille. À mes yeux autant qu'à mon cœur, il n'y avait rien de plus important que cela : une famille était un pilier de notre vie. Sans elle, nous n'étions rien, seulement des individus à la dérive. Protéger notre famille, se battre pour elle, défendre sa cause et participer à sa Grandeur : voilà ce qui devait motiver chaque homme. Éduquée dans cette idée de s'élever ensemble, j'avais conscience d'être le produit parfait pour une famille telle que la Bratva. Peut-être était-ce le secret de mon intégration, de ce sentiment de confiance qui m'était venu dès lors que je l'avais rejointe...

Baissant légèrement ma tête, relevant cependant mes yeux vers Maksim, je fis signe au taxi de reprendre sa route en esquissant un sourire. « Tu es bien plus reconnu par ta ténacité que ta révérence envers les autres. Pour la curiosité d'un Maksim loquace je pourrais bien rester un peu plus longtemps sur ce parvis », répondis-je en le gratifiant d'un sourire plus sincère. J'avais bien remarqué à quelques reprises la façon dont il me jaugeait de loin lorsque je me trouvais aux côtés de Brynhild. La méfiance dans ses yeux ne faisait qu'état de son travail en ces lieux : assurer la sécurité du personnel, des employés. À plus forte raison de la gérante. Si au fond je n'avais pour envie que de rentrer chez moi loin du monde, du bruit, de cette vie grouillante d'Ashmill une fois la nuit tombée, je me doutais que ça ne serait que partie remise. Que ce soit pour un simple échange entre collègues ou pour lui permettre de lever quelques doutes qu'il pourrait, à son honneur, me prêter, j'avais tout intérêt à ne pas refuser cette invitation.

Pensant que ce serait bien plus éloquent que mes tentatives de ne pas me montrer froide et désintéressée par la discussion, je sortis de mon sac un paquet de cigarettes. Il était aux trois-quarts plein. Je ne fumais pas beaucoup mais ça m'arrivait. Surtout depuis cette fameuse tempête... Je lui tendis une cigarette avant d'en prendre moi-même une. « Mon quotidien ici n'a rien de bien exaltant, je dois bien l'avouer. Mais je suis qualifiée, c'est sûrement ce qui importe à Brynhild. Faire tenir l'établissement et le rendre légitime aux yeux des autorités. Ce qui reste assez loin de ce qui se passe derrière les rideaux. Ce qui ne me dérange pas en soi. Mes compétences s'arrêtent là où néon s'allume », conclus-je sur un ton naturellement plat en accordant à mon regard de se poser sur les personnes allant et venant dans les parages. Loin d'être inquiète ou préoccupée par la proximité de Maksim. Les mots s'étaient de façon assez détachée de ce qu'ils évoquaient. Je ne portais pas de jugement sur l'activité principale de Red Lantern.

Ça ne me faisait ni chaud ni froid. La vente de charmes plus ou moins consentants - même si une fois drogués, les récalcitrants en venaient à se montrer des plus coopératifs - les sales affaires de la Bratva et coups en douce, c'était une façon de prospérer et d'avancer. Un moyen d'arriver à nos fins. Tant que c'était justifié et éloigné de la gratuité, ça ne me posait pas le moindre cas de conscience. Cela pouvait en choquer plus d'un qui devait voir en moi la fille modèle dont la morale serait bien éprouvée dans un tel milieu. Mais petit à petit, sans doute se rendront-ils compte. Je ne cultivais pas de mystère particulier autour de ma personne. Naturellement secrète, je répondais aux questions pertinentes et laissais au temps le soin de faire le reste. Encore nouvelle dans les rangs, je ne voyais pas l'intérêt de me dépeindre auprès des autres. À mes yeux, seuls les actes avaient de la valeur. Les paroles pouvaient si aisément être mensongères, détournées et manipulées, qu'elles n'avaient que peu d'importance à mon sens.
@"Maksim Fraser"
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Les yeux vairons de Maksim n'annonçaient rien de bien révélateur. Un ton placide et énigmatique. Un doute qui survolait l'atmosphère sans oser nous effleurer. Une tendance suspicieuse que chacun éprouvait ; plus l'un que l'autre. Personne n'aimait la nouveauté. Certains ne voulaient pas s'adapter. Accepter les choses. En présence d'enjeux, ce pouvait être compréhensible de craindre l'arrivée d'une nouvelle tête dans les rangs. Une appréhension qu'il ne masquait aucunement. Maksim m'expliqua son manque d'avenance. Comme si ça avait besoin de justification. Je n'étais pas la mieux placée pour reprocher son inaccessibilité. Sans être complètement asociale, je n'allais pas vers les autres. Et ceux qui venaient me forcer la main se confrontaient rapidement à ma froideur. Bien que nos rapports soient purement fugaces et dénués d'intérêts, ce soir paraissait être une bonne occasion de briser cette glace qui nous cloisonnaient.

Le feu incandescent du briquet de Maksim vint allumer la cigarette protée à mes lèvres. Un geste en réponse à un autre. Il faisait un pas vers moi, je me devais d'en faire un vers lui. Même si ce n'était pas grand chose, j'aimais qu'en chaque chose - fait ou rapport - réside une réciprocité, un équilibre. Il se posait des questions sur ma curiosité concernant cet établissement qui nous employé. J'arquai un bref instant un sourcil, accompagné d'un rictus évocateur. Nul besoin de voir pour savoir. De plus, les chiffres et les noms suffisaient à me dépeindre Red Lantern sans avoir à me faufiler derrière les rideaux. Maksim explicita ensuite le problème qu'il avait avec moi. On ne pouvait faire plus concret et concis. Une position que je comprenais, même si je me demandais comment il pouvait être possible de faire mes preuves à ses yeux au vu de ma place ; seul le temps pourra le rendre confiant. Et encore... Le temps n'éloignait pas les risques. Aspirant la fumée et l'expirant dans un souffle discret dessinant les arabesques diaphanes, j'écoutais avec attention les paroles du jeune homme. Un silence s'installe où je tente de choisir mes mots autant que de jauger la pertinence d'exposer mon point de vue. Pour ce que ça changerait... Maksim vint ajouter que quoi qu'il en soit, si Brynhild décidait de m'accorder sa confiance, il n'avait pas voix au chapitre. Il semblait m'expliquer qu'il ne s'interposerait pas tant que tout se passerait comme la gérante le souhaitait.

À ces mots, je sentis son regard se poser sur moi. Retirant la cigarette d'entre mes lèvres, je posai mes yeux dans les siens. Leur teinte atypique paraissait dégager une aura atypique pour le moins intéressante. Mais ce n'est pas en eux que je me perdis. Sa question me préoccupait bien plus. « Avant d'être à la Red Lantern, je m'arrangeais pour faire quelques boulots à droite à gauche afin de justifier mon visa. Je ne suis pas américaine, mais ça tu dois t'en douter », lui expliquai-je. Que ce soit par mon accent, mes coutumes, ma façon d'agir envers les autres, il y avait bien des indices sur le fait que je n'étais pas de ce pays. Amérique terre bénie accueillant de multiples étrangers leur permet également de rester en son sein en échange d'un travail. L'argent n'est et ne sera jamais un problème pour moi. Mais le droit d'avoir un pied sur ce continent, c'était une toute autre affaire. « Red Lantern n'est pas l'entreprise où je rêvais de mettre à profit mes connaissances, c'est sûr. Mais en toute franchise, je ne comptais pas faire une grande carrière », ajoutai-je en lui accordant un sourire avant de fumer une nouvelle fois cette cigarette. J'aurais pu être à la tête d'un mastodonte. Une entreprise en plein essors. J'avais laissé passé ma chance car je savais au fond que ça ne m'apporterait pas ce que je recherchais. Aucune carrière dorée ne m'attendait au sein de la Bratva, mais au moins j'y trouvais mon compte : je faisais partie d'une famille. Une telle famille que jamais elle ne pourra m'être enlevée entièrement. Ni un accident, ni le coma, ni la moindre attaque.

À cette courte pause, alors que quelques questions me venaient à l'esprit, je m'abstins d'en poser. Ça n'avait rien de bien officiel, mais je m'attendais à une certaine inquisition ou, tout du moins, à un jeu où il poserait ses questions et qu'ensuite ce pourrait être mon tour - si mes réponses ne l'avaient pas fait fuir avant. Je me risquai toutefois à laisser une étincelle curieuse se dérober à mes lèvres. « Est-ce une vie que tu as choisi ? Je veux dire, ta place au Red Lantern. Je me doute que certains n'ont pas forcément le choix de leur affection ni le choix des services qu'ils doivent rendre au clan. Désolée si ma question est trop personnelle », anticipai-je avant de m'attirer ses foudres. Il me semblait habile de rester prudente face à lui. Maksim n'était pas réputé pour son calme et sa diplomatie.
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Les volutes de fumées entraînées dans les airs dessinent le sillon de la brise nocturne s'accaparant les lieux. Une douce valse qui s'étiole et s'évanouie sans que l'on en perçoive la fin. Maksim souligna à ces arabesques évanescentes l'évidence de ma provenance. Ajoutant l'assurance de la proximité de nos positions ; une seule génération séparait nos américanisations respectives. Mon accent était loin d'être grossier ou soutenu à ne pas saisir les mots que je prononçais ni leurs nuances. Mais il arrivait que certaines personnes s'en voient étonnées. Maniant la langue de Shakespeare comme si elle avait été une deuxième mère pour mes paroles, j'étais restée incapable d'abandonner mes racines. Ce qui avait dépité bien des précepteurs... Cependant, à Ashmill, je ne me sentais pas très différente des autres. En tout cas, je semblais me fondre dans ce décor aux dialectes russes. Une évocation que Maksim fit sans détour, bien que l'Est soit vaste et bien trop riche pour tabler sur le fait que nous parlions de la même langue. Le finnois était mon berceau. Loin de la Bratva. Toutefois, il avait inconsciemment raison : le russe avait quelques secrets pour moi mais j'étais capable de le comprendre, de le parler. Un atout dont j'avais douté de l'utilité. Apprenant cette langue plus par amour par celui que je considérais comme mon parrain que par ambition de m'en servir dans le futur. Une bonne intuition, en fin de compte.

Son esquisse d'hilarité me laissa flegmatique alors que des questions plus personnelles vinrent se glisser entre nous. Maksim déclara sans mal le fait qu'il ait choisi cette vie plus qu'une autre. Cela ne me surprenait pas tant que ça. S'il avait vécu à Arcadia, et même sans doute tout simplement aux États-Unis, il devait baigner dans ces mœurs parfois décalées. Il me confia tout de même que rares étaient ceux qui avaient le luxe de choisir, surtout au Red Lantern. Je cillai, me plaçant du côté de ceux qui ont choisi sans réellement l'avoir fait... Prétendre que je n'avais pas choisi cette voie serait reconnaître qu'à un instant T, je n'avais plus été maîtresse de moi-même. Qu'une énergie, une force ou un engeance avait pris ma volonté pour la modeler à sa manière. Je me souviens des yeux d'Avgust, de ses mots, ses promesses. Je me souviens d'y avoir cru. Pourtant, de tout ceci, je me retrouvais incapable de définir les détails. Un inconfort que je m'épargnais en assumant ma place et ma position.

La spécialité de Maksim trouva sa justification dans le fait qu'il était au courant de certains traitements infligés aux personnes qui travaillaient ici. Il parlait sans équivoque des charmeurs et charmeuses. Nos clients étaient loin d'être parfaits. Loin d'être tous intègres et respectueux envers les autres. Ce n'était pas une fréquentation que j'appréciais, bien que je la tolérais ici, au Red Lantern. Sur un ton plus léger, le gardien de ces lieux m'avoua que bien des clients venaient à prétendre pouvoir quérir ses charmes. L'idée ne m'amusait pas vraiment, considérant que les clients devaient faire la différence entre les prestataires et les produits. Nous fournissions un service et n'étions pas le service en question. Mais à cela, son sourire s'élargissant, je tentai de le mimer. Peu confiante à l'idée de me retrouver dans cet endroit si c'était pour devenir un de ses produits une fois la nuit tombée. J'ignorais les détails. Comment ça se passait. Par quel moyen ces hommes et ces femmes, souvent bien en-dessous des vingt-cinq printemps, se retrouvaient à travailler comme charmeur dans cet établissement. Je savais que certains n'étaient pas très coopératifs, d'autres bien farouches. Rares étaient ceux qui se complaisaient dans leur situation dans une crise d'hédonisme constante. L'idée d'un reclassement me traversa l'esprit ; ceux qui n'étaient plus utiles ou ne savaient plus l'être pour la faction se voyaient confinés ici. C'était une possibilité... Une perspective qui toutefois me glaçait le sang car cela impliquait le fait que nous étions tous susceptibles d'y finir.

De confidences évidentes, le jeune homme se résigna à comprendre le fait que délimiter les contacts entre la couverture et le cœur d'activité du Red Lantern n'était pas une idée si folle qu'il n'y paraissait. Enfin comprendre... Pour lui, ce n'était qu'une question de mise en retrait par rapport aux tentations données dans cette atmosphère lascive de l'établissement qui poussait aux clients de se montrer intéressés. Ce n'était pas ce qui me dérangeait le plus, mais ça jouait, indéniablement. D'une sincérité mesurée, je souris à l'évocation du goût que les clients des environs avaient pour les accents. Je n'aurais jamais prêté à Maksim le sens de l'ironie et du comique. Cela lui accordait pourtant un certain intérêt. Derrière ses poings gantés, il se révélait pouvoir être de bonne compagnie. À ces mots, il proposa de m'offrir un verre, laissant en second choix la possibilité que je vienne à rentrer chez moi. Dubitative, je m'accordai une seconde de réflexion où Maksim m'assura que je n'avais rien à craindre de lui côté charmes, me laissant comprendre que je ne devait pas l'intéresser. Ma cigarette arrivait doucement à sa fin, je vins écraser celle-ci contre l'asphalte avant d'aller vers un cendrier de sable encombré de papiers autant que de mégots avant de me diriger vers la porte d'entrée. « Je pense pouvoir survivre à un verre », abdiquai-je en lui lançant un regard approbateur.
@"Maksim Fraser"
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Le programme de la soirée s'était drastiquement modifié. Un pas que je regretterais peut-être d'avoir franchi. Escortée par le responsable de la sécurité, je traversai les couloirs au sens inverse. Évitant les marches menant aux bureaux pour me rendre dans la salle du rez-de-chaussée. Bien que ce n'était pas mon élément, je restais assez distante face à ce qui m'était donne de voir, d'apercevoir. Malgré cette impassibilité, arrivant au point d'intérêt de Maksim, j'observais les environs avec plus de minutie. Voguant de visage en visage, d'assise en étoffe. Tel un animal dont on changeait l'habitat du tout au tout. Émanait de cette salle une chaleur qui me pesait sûrement plus que les convives... Maksim me conseilla judicieusement de ne faire attention à personne, qu'ainsi je passerai également inaperçue. Écoutant son conseil, je me focalisais sur le comptoir et ce que nous servait le dit Vlad. Maksim avait commandé, ce que je fis juste après lui. Une vodka épicée, c'était le moins qu'il me fallait... La fatigue me criait de ne pas boire ce soir mais il fallait bien faire honneur à mon patrimoine. Et si je venais à ne pas boire, la conversation serait bien vite à sens unique... Non pas qu'il s'enivrerait jusqu'à ne plus être apte à parler, mais parce que sans alcool, les mots ne me venaient que difficilement.

Alors que nous sirotions nos breuvages respectifs, Maksim me posa une question sur ma présence ici, à ce poste près de Brynhild qu'il jugeait bonne recruteuse. J'esquissai un sourire en arquant un sourcil. « À vrai dire, ce n'est pas elle qui m'a recrutée. J'ai été repérée par Kravtchenko. Sans doute savait-il que Brynhild avait besoin de quelqu'un et m'imaginait-il être apte à occuper cette place, ajustai-je sans vraiment savoir si j'étais en droit de parler de l'homme qui m'avait permis d'entrer à la Bratva. J'avais besoin d'un travail, je remplissais les prérequis pour ce poste alors on m'a donné ma chance. Je n'ai pas vraiment cherché loin et je dois avouer être assez indifférente face à ce qui se fait ici. Assez étrange qu'un employé ne s'intéresse pas à l'entreprise qui l'emploie, non ? » Détaillai-je avec un sourire légèrement amusé. Ce monde que je découvrais à la Bratva était bien loin de l'image que je m'étais faite du monde. Une image de toute façon fausse, biaisée par ces barrières de protection qui m'avaient entourées tout ce temps.

Dans cette mafia, je retrouvais un doux mélange de mes valeurs et de désillusions redoutables. Mon attitude et mes rapports avec les autres ne faisaient pas tâche dans ce nouvel univers. Bien au contraire. Mes yeux restaient fermés sur ce que l'on faisait pourtant ici. Non pas que je n'assumais pas ce qui se tramait, après tout chaque nouveau pensionnaire était porté à ma connaissance au travers de rapports, de notes informatives - j'évitais le contact avec le personnel de charme. Je me doutais également que toute personne n'exécutant pas la tâche pour laquelle il est sagement payé se promettait à de graves ennuis. Ces risques ne m'atteignaient pas, persuadée de faire mon travail correctement et cherchant à le perfectionner sans me reposer une seule seconde sur mes lauriers. Les papiers que m'assurait ce travail m'intéressaient bien plus que l'argent dont je ne manquait guère. Mais je n'avais pas besoin de plus de motivation pour avancer. Sans être maniaque, j'aimais l'efficience, que je sois payée pour ou non.

Sur un ton plus détaché, pensif, Maksim glissa entre ses lèvres une remarque sur la rareté des orages. Je cillai et reposai mon verre dont j'avais ingurgité une lampée après cette réponse. « En même temps, la saison n'est pas vraiment aux orages... » Ajustai-je en le regardant d'un air suspect. Le dernier orage dont je me souvenais n'était pas un orage ordinaire... Sa violence m'avait projetée par la foudre. D'un élan dont je crus ne pas pouvoir me relever. Et pourtant. Depuis ce jour, bien des choses avaient changé autour de moi. Une perception différente du monde initié par l'idée que j'ai pu penser mourir lors de cet orage ? J'en savais trop peu... et pour ma santé mentale, je me préservais d'y penser. « Et à titre personnel, je n'ai pas hâte que ça recommence », ajoutai-je en reprenant mon verre. Étrange qu'un phénomène météorologique puisse créer la moindre tension dans une discussion quand on sait qu'il s'agit du seul sujet dont tout le monde parle lorsqu'il ne sait quoi dire et souhaite rester le plus neutre possible...
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Carmine doubt
L'amicale inquisition se passa de questions. Autour d'un verre, lui accoudé avec nonchalance au comptoir, moi déposant seulement une main possessif du spiritueux hyalin. Si je n'étais pas mal à l'aise, ma posture droite et rigide pouvait l'insinuer à tord. Je n'étais tout simplement pas dans mon élément. La Bratva avait beau soutenir un standing dictant apparence et attitude, la différence était nette entre ceux qui se construisait cette image et ceux qui, à mon homonymie, étaient comme ça. Nous passions plus pour des personnes coincées et ennuyeuses que pour une soit-disant élite. Maksim décrivit ce qu'il pensait à mon sujet. Que rien ne m'échappait entre ces rideaux. Si le concept ne m'était pas inconnu, jamais je ne m'étais permise d'entrer dans ces salles privées, de voir de mes yeux les services accordés aux clients. Et ça ne m'intéressait pas. « Fermer les yeux ne rend pas aveugle, Maksim », me contentai-je de répondre à sa remarque sur un ton froid ne portant cependant aucune once d'animosité. Il s'agissait plus d'une intonation professionnelle et pragmatique sans jugement ni opinion. Des choses que je savais par Brynhild, d'autres qu'en effet, je me réduisais à imaginer. Assez peu pour ne pas avoir l'impression d'être celle qui force les charmeurs à venir. Assez pour me sentir concernée par l'avenir du Red Lantern. Un juste milieu que je cultive malgré les incitations de Brynhild qui, avec le temps, a l'air de s'être acclimatée au fait que ce n'était pas ma tasse de thé, les néons rouges.

La violence existe par bien des manières. S'il m'arrive de voir des réguliers disparaître, la perte financière me préoccupe bien plus que l'état des charmeurs, en effet. Une distance nécessaire pour maintenir le navire à flots. Chose que Maksim révoquerait ; il me donnait l'impression d'être de ces sauveurs incompris, de ceux qui défendent d'une main et tuent de l'autre. Une supposition et un jugement que je gardais pour moi. Il était un contre-poids certainement indispensable pour que la clientèle apprenne à bien se conduire en nos locaux. Que quiconque tente de s'en prendre à une possession de la Bratva doit le payer au prix fort. Une forme de respect à notre clan. Mais le blondinet devait sans nulle doute avoir un réel attachement aux hommes et femmes qui travaillaient au plus bas de notre échelle. Une compassion dont je doutais de ma capacité à ressentir. Non pas par manque d'humanité, mais par désintéressement. Si aider est une chose naturelle pour moi, la considération l'est bien moins. À sa place, ce ne serait pas par dévotion envers ces victimes de notre trafic ou ces employés perdu que nous recyclions que j'officierai. Mais pour le respect de la condition humaine et l'apprentissage des bonnes manières aux clients trop impétueux. Si la finalité serait la même, le leit motiv serait drastiquement différent entre lui et moi. Si j'étais une brûlure de froid mordant, lui serait celle d'un éclair incandescent foudroyant sa cible d'un coup sec.

Un sujet anodin peut amener bien des doutes lorsqu'on a traversé certaines choses. Comme cet étrange orage. Mystérieux et effrayant. Si peu de choses parvenaient à me faire peur, l'idée que ceci recommence me terrifiait. La foudre s'écrasant au sol n'était plus mon amie. Si tant est qu'elle l'ait été un jour. Le grondement du tonnerre m'avait toujours fasciné, bercée, apaisée. Telle un moyen pour la nature d'expier sa colère et la mienne au passage. Les éclairs lumineux transcendant le ciel et l'horizon dessinaient des sillons qui me touchaient l'âme. La beauté d'une nature destructrice. Sans doute aimerai-je mourir ainsi : sous le courroux du ciel ardent et de la terre protectrice, des vents téméraires et des eaux tenaces. Si mon appréhension aurait due rester silencieuse, je n'allais pas rembarrer Maksim pour vouloir en savoir plus. Même si mes traits traduisaient le fait que ce n'était pas un sujet qui me plaisait. « Un accident, rien de plus. Dont je suis sortie indemne, ou presque, ça créé cependant quelques craintes ou, à défaut, une certaine méfiance envers les éclairs. Si l'être humain a toujours eu peur des événements naturels impressionnants, je ne pense pas que ce soit impossible de se détacher de cette peur que ça provoque. Avant, j'aimais les orages. Peut-être parce que de cette peur instinctive naissait une adrénaline qui me fascinait plus qu'elle ne m'effrayait. » Jusqu'à ce que la foudre manque de m'occire... Une pensée qui me fit froncer les sourcils un instant avant de terminer mon verre de vodka. « Je crains plus les conséquences d'un prochain orage que l'orage lui-même à vrai dire. » Jamais je n'avais parlé avec ces mots de l'orage. De ces malaises qui m'éprennent depuis ce jour. Je ne pouvais pas nier le fait qu'un lien soit possible. Mais j'étais encore loin d'y prêter une quelconque conséquence surnaturelle. Scepticisme bien trop acéré pour croire à toutes ces balivernes dont les rumeurs s'égarent en ville.
@"Maksim Fraser"
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