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Saoreen Blaithin Fawkes

Vanka
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Vanka
   
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Avatar : Lorem
Crédits : av. morning rain / sign. vk / ic. p. swan / img sign. swan & primaluce
DC : lorem

Saoreen Blaithin Fawkes K01CYJs

Face to face
Allégeance : Camp 3
Fonction : dsff
Champ 2 : zd
SAOREEN - « You know what ? I'm back bitch. »
EILIDH - « You, stupid twat. If you come back, I'll punch you so hard that mum will feel it ! »
SAOREEN - « Oh, dead people can feel pain now ? I'm glad to know it. Enjoy yourself sister, see you in three days. »

Tic. Tac. Elle tourne, elle tourne l'aiguille. Comment allaient se passer les retrouvailles ? Depuis la mort de notre mère, nos contacts avaient été très rares. En fait non, ils étaient inexistants. Seules des pages facebook nous assuraient de la survie de l'autre. Et encore... ma retraite m'avait coupé de bien des moyens de communication. La 4G, c'était pas partout en Islande, croyez-moi, ça craint ! Une addict de mon genre à la connectique peut partir en dépression dans ce genre de coins. Non, faut pas y retourner. C'est en partie pour ça que je le quitte d'ailleurs, ce bled paumé. Cette pause de plusieurs mois m'avait tout de même fait du bien. Après mes études, j'avais besoin d'un break. Maman est morte il y a de ça un an. Elle ne m'aura pas vu obtenir mon diplôme. Ni vu prendre cette année sabbatique. Je l'entends rouspéter de là-haut : mécontente de voir que son argent se dilapide en voyages, loisirs et création plutôt quand prestigieuses ambitions. Je n'étais pas la pire. Au moins, j'avais fait des études. Certes, Eilidh avait toujours plus ou moins travaillé et s'était toujours débrouillée toute seule, mais je ne pense pas être la plus indigne des jumelles. Non. J'étais la fille brillante, voyez-vous. Celle qui réussit. Celle qui gagne. Eilidh était plus... disons qu'à côté, je me sentais grande. La vérité est que nous étions si différentes l'une de l'autre que nous étions incomparables. Le plus grand désespoir de notre mère : notre différence. Nous détestions être habillées de la même façon. Appelées "les jumelles". Tout ce qui nous résumait au fait que nous étions physiquement similaires nous exaspérait. Imaginez si en plus nous aimions les mêmes choses et faisions tout ensemble ? Non, trop mièvre et mielleux pour moi. Notre devise était de s'opposer en tout. C'était triste pour notre mère qui, veuve, ne vivait plus que pour nous. Notre entreprise de saboter ses tentatives de nous rassembler se payaient aujourd'hui. parce que malgré cette animosité perpétuelle, nous nous aimions. Et peu importe ce qu'on dit, peu importe ce que l'on traverse, le sort fini toujours par nous réunir. Ce n'est pas un mal. Car même si on refuse de l'admettre - enfin surtout moi - on a toujours besoin l'une de l'autre. Il en était pour preuve que même aujourd'hui, nous habitions ensemble, dans le même appart. Bon, ok, c'est l'héritage de nos parents et c'est si spacieux qu'on pourrait y loger une colonie de vacances. Mais quand même, ça compte.

Bristol est la seule ville où nous avons habité. Papa était un courtier très pris par son travail et ses affaires. Toujours en voyage. Rarement à la maison. Maman travaillait dans la mode. Créatrice pour une ligne de vêtements de luxe, elle passait son temps à commenter les tenues, les modes, les accessoires. C'était barbant au possible. Son côté créatif, c'est Eilidh qui en a hérité. J'avais eu droit au pragmatisme et à la logique du paternel. Malheureusement, je ne le connus pas assez pour comprendre à quel point je lui ressemblait. Que ce soit dans les goûts musicaux, les goûts tout court, la façon de réagir. Il est mort dans un accident alors qu'il était à Londres. Un règlement de compte et il se trouvait au mauvais endroit au mauvais moment. Un coup d'arme à feu et s'en était terminé de Robert Kent Fawkes... Je n'avais alors que neuf ans. Ma mère reprit notre éducation en main après sa disparition. Les nourrices avaient fait leur temps. Elle sacrifia sa carrière pour nous, se mettant à son compte en travaillant à l'appartement. Ce fut un véritable changement pour nous. Mais nous nous habituâmes rapidement à avoir notre mère constamment sur le dos. Elle comprit que toutes ses directives et ses recommandations aux nourrices pour que ses deux filles soient unies et soudées n'avaient pas été fructueuses. Caitlin apprit à nous connaître. Mais les protes de l'adolescence s'ouvrirent. Et disons que nous n'avons pas été tendres avec elle... Pauvre maman... entre les soirs passés au commissariat pour récupérer Eilidh ou les rendez-vous parents-professeurs parce que je refusais de me plier aux exigences des instituteurs... Histoires d'amitiés, de cœur, soirées arrosées, gratinées, et pas avec la fine fleur de Bristol... Ouais, on en a fait des sales coups. Avec le recul, on a bien conscience que tout cela était dû à notre jeune âge et notre fougue. Mais certaines choses restent. Mon insolence et ma condescendance par exemple. Bah tiens, ça j'aurais bien aimé m'en débarrasser. Mais non. Mon manque d'investissement dans les sujets qui ne me passionnent pas m'a clairement porté préjudice. Loin d'être idiote et bonne à rien, j'ai pourtant fait une scolarité des plus moyennes. Oscillant entre le très bon dans certaines matières et le médiocre dans d'autres. Mes professeurs peinaient à se mettre d'accord sur mon cas : bonne élève ou cancre ? Chacun semblait avoir un avis différent.

Je ne m'arrangeais pas lors de mes études supérieures. Je ne les ai pas faites à Bristol mais à Londres. Autant être franche : j'en ai profité de mes années d'étudiante. En même temps, j'en avais les moyens. Que ce soit niveau études pures : j'avais des facilités dans les matières qui m'importaient. Comme niveau relationnel : quand on a le porte-feuille de maman et feu-papa, on ne se pose pas de questions sur ce qu'on fait, on le fait, c'est tout. Durant les vacances, je revenais à Bristol où j'entretenais la compétition fraternelle et toutes ces conneries qui semblent animer les personnes lorsqu'elles ont un lien de sang. Le plus étonnant, c'est que même en grandissant, nous faisions encore les quatre cents coups ensemble. Car malgré notre haine réciproque, nous avions cela en commun de constamment chercher à braver les interdits. Pour ça, ma sœur et moi développions une parfaite synergie. Lorsque j'eus fini mes études et que je m'installai à nouveau à Bristol pour de bon, j'appris que ma mère était tombée gravement malade. La maladie s'était dégradée de façon fulgurante sur les derniers mois. Quand son décès fut prononcé par les médecins, je fus inconsolable. Les Fawkes avaient pour définition de ne rien avoir en commun. Mais ça n'empêchait pas qu'un amour inconditionnel nous liait. Perdre ma mère me fit mal. Et alors que le décès de mon père, j'en avais fait le deuil silencieux rapidement, ça ne fut pas le cas pour ma mère. Il fallait que je parte, que je m'aère l'esprit. Sans un mot, du jour au lendemain, j'avais fait mes bagages puis étais partie pour l'Islande. Je laissai Eilidh plusieurs semaines sans nouvelles. C'est que j'avais l'impression d'enterrer deux parents. Rattrapant les émotions que j'avais renfermé le jour où mon père est mort. Enfin enterré... je n'ai pas été présente pour les funérailles de maman. Eilidh m'en veut terriblement, je le sais. Je sais aussi qu'elle accepte très mal mon retour. Ce n'est pas pour rien qu'à mon arrivée, Eilidh partait. Avant cela, elle me raconta les derniers faits qui avaient secoués la ville. Elle me parla de cet orage... De ce que ça avait fait sur elle. Je refusai catégoriquement de la croire. Allant jusqu'à la prendre pour une folle. Eilidh ne resta qu'une semaine avec moi avant de prendre ses affaires et, d'elle aussi, partir sans me donner d'informations. Mais elle allait revenir, hein ? On finit toujours par revenir, pas vrai ? Je me rendis compte après son départ de la situation. Je passai quelques semaines de réintégration avant de trouver un travail. En dehors de ce dernier - où je suis particulièrement distraite et ailleurs - je mène une véritable croisade pour découvrir les dons qui se promènent dans les mains des badauds de Bristol. Une envie ? Une jalousie ? Peut-être. Mais surtout une curiosité insatiable à l'égard de ces personnes que le monde pourrait qualifier de "super-héros". La plupart ne le méritent pas.

SAOREEN - « Hi Gus, are you still in town ? »
GUSTAVE - « Sure, good to hear you Blow'. Are you going to stay ? »
SAOREEN - « Please mate, have you heared about all this shity power thing ? »
GUSTAVE - « I may have heared some stories... »
SAOREEN - « So yes, of course I'm staying, definitly yes ! See you tomorrow. »