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Putrid flavor of an unconscious tear (ft. Stoyan)

Vanka
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Vanka
   
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DC : lorem

Putrid flavor of an unconscious tear (ft. Stoyan) K01CYJs

Face to face
Allégeance : Camp 3
Fonction : dsff
Champ 2 : zd
Putrid flavor
of an
unconscious tear
Cette rue conservait une senteur toute particulière. Une atmosphère austère sans être lugubre. L'obscurité naissante d'où des âmes s'éveillaient alors que d'autres s'endormaient à jamais. Un équilibre ami de la fatalité. Cette heure propice au calme sonnait cette entrevue officieuse à laquelle nous nous adonnions. Un moyen de faire table rase. De comprendre ce qui n'allait pas chez. Depuis cette tempête, j'avais cette étrange impression de morcellement intérieur. Comme si la foudre avait court-circuité le mauvais fil. Si certains faits, certains actes, avaient su trouver rapidement leur raison, d'autres restaient obscurs... Alors qu'au début j'avais accepté ces rendez-vous par une courtoisie mêlée de curiosité, à ces jours où l'accident de Meik revenait me hanter, je percevais leur impact, réel et concret.

Là où la psychologie me semblait une science obscure dont le seul intérêt était d'étudier le comportement d'autrui, je n'avais jamais considéré l'aspect thérapeutique que ça pouvait avoir. Je me souvenais de ces spécialistes que Meik devait consulter. L'enfant muet et reclus chez lui ne devait pas être normal aux yeux de nos parents. Pourtant, il était heureux. Tout ce qu'il souhaitait, c'est que l'on reste ensemble. S'il n'avait pas d'autres amis, ce n'était pas à cause de son handicape. Seulement sa volonté. Une volonté que je partageais. Je l'avais voulu seul meilleur ami. Seul confident. Autour de moi n'avaient alors gravité que des connaissances, des visages sans réel sens à mon cœur.

Les choses avaient malheureusement changé lorsque Meik se retrouva dans cet institut. Le coma nous séparait. Une séparation que j'avais cru possible de limer à rester au chevet de mon jumeau. Situation qui n'avait su durer. Même la mort de mes parents m'avait moins coûté que le sommeil de Meik... sommeil dans lequel il était encore plongé. Depuis dix ans. Celui que nous considérions comme notre parrain, l'homme à qui j'avais accordé la direction de Madsen Man, m'avait longtemps incité à le faire débrancher. Que son souffle n'était que le fruit du travail des machines, qu'il était mort depuis longtemps déjà. J'avais refusé de l'entendre, allant jusqu'à des mots avec le dernier homme de confiance qu'il me restait à Helsinki. Je refusais cette fatalité, fermant la conversation. Peu m'importait de gaspiller mon argent dans une chambre classieuse, si c'était pour Meik alors tout valait le coup. Même dix ans passés à espérer.

Ces derniers jours avaient été soulignés de pensées allant à Meik. Comme des réminiscences annonçant un présage. Je ne portais aucun crédit aux signes. Alors je me persuadais que ces songes n'étaient que l'asthénie hivernale dont tant de personnes savaient se plaindre dans ces périodes de froid et d'obscurité. Mes pas foulaient les pavés menant jusqu'à l'habitation d'Ozerov. Arrivée à sa porte, je regardai ma montre. Ponctuelle à la minute près, je frappai à celle-ci afin qu'il vienne m'ouvrir. Cet homme avait une aura que l'on ne pouvait ignorer. Loin de penser que celle-ci puisse découler d'autre chose que de son charisme naturel, je lui accordais une confiance assurée. Bien que je choisissais encore ce que nous abordions ou ce qui restait derrière moi, il ne m'avait pas échappé que parfois, je lui en disais plus que je ne le souhaitais. Non pas qu'il m'y contraignait, mais converser avec cet homme parvenait à me rendre plus légère, moins sur la défensive. Comme si j'étais persuadée qu'il ne ferait jamais mauvais usage de ce que je pouvais lui dire. Je n'étais pas sans connaître sa place au sein de la Bratva. Et un point commun aux bratok que je connaissais, il y avait cette capacité à sonder l'autre, à obtenir sa confiance. Si au départ je m'en méfiais, Stoyan était parvenu à lever imperceptiblement cette barrière. Je n'étais pas sûre de la façon dont je le considérais. Ni un ami, ni un guide, il avait pourtant une place importante que je ne pouvais justifier. Si cela m'aurait effrayée il y a de ça encore quelques mois, aujourd'hui je l'acceptais.
@"Stoyan Ozerov"
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Putrid flavor
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Dans l'embrasure se dévoile un Stoyan chiffonné par une nuit qui devait être bien longue. Gênée d'ainsi le déranger, mes pas franchissent toutefois l'encadrement de la porte qu'il m'ouvre avec aménité. La déférence dont il faisait preuve relevait autant de préciosité que courtoisie bienveillante. « Si tu le souhaites je peux repasser plus tard », lui indiquai-je alors que d'un geste considéré innocent, il retirait mon manteau de mes épaules. Je souris à comprendre qu'il n'était en rien dérangé par ma présence. De quoi me rassurer, il me coûterait de venir à croire que ma présence l'incommode. Bien qu'une distance pouvait se mesurer entre nous, il émanait de nos rapports une complicité amène.

Un sourire cordial se dessina sur mes fines lèvres à la prescription du recruteur. C'est sans autre parole que je m'avançai alors dans le dit salon. Une vaste pièce aux teintes sombres mais chaleureuses. Pour qui aime le calme et l'agrément délicat de l'élégance, cette pièce n'avait son pareil qu'en peinture. Environnement classieux à l'harmonie minutieusement mesurée. En effet, la température paraissait élevée. Ou peut-être était-elle normale... plus haute que le frais de mon appartement en tout cas. M'approchant d'une fenêtre, je vins l'entre-ouvrir et me perdre quelques secondes sur ce que la lucarne me donnait à voir. Stoyan ne fut guère long, revenant avec un verre de rosé. Il savait accueillir, ne prenant plus la peine de demander ce qui me tenterait à déguster. J'avais une entière confiance en ses sélections. Un homme aux goûts subtils et raffinés. Silencieusement, je me persuadais que la pire ignominie parviendrait à trouver entre les mains de Stoyan une splendeur dont la quintessence serait indiscutable. Un visage et une âme qui savaient fasciner autant par leurs apparences que par cette absence dessinée d'émotions. D'une avenance sans doute privilégiée, le quinquagénaire ne m'apparaissait que d'autant plus mystérieux et énigmatique.

Installée sur un fauteuil face à lui, je le toise un instant du regard avant de prendre une gorgée du spiritueux délectable alors qu'une cigarette vint s'embrasser entre ses lippes. Après ce calme apaisant, Stoyan vint à demander de mes nouvelles. Je ne réponds pas de suite, prenant le temps de réfléchir. Une lenteur qui n'avait pas pour habitude d'agacer mon interlocuteur. « Une semaine atypique, bordée de rencontres plus ou moins intéressantes et intrigantes », amorçai-je en pensant à ce Sekou et ce malaise qui nous avait séparés sans que je n'ai le moindre souvenir de ce qui ait pu se passer. Persuadée qu'il ne m'avait rien fait de mal, le fait de ne pas me rappeler de l'enchaînement des événements me préoccupait. Ces malaises causés par je ne sais quel mal finiraient un jour par me mettre en réel danger, fatalement. « Il y a deux jours, j'ai perdu connaissance. J'ignore ce qui a provoqué ça mais ce n'est pas la première fois que ça m'arrive... Peut-être le manque de sommeil », supposai-je sans en être persuadée pour autant. Il s'agissait là de la cause la plus réaliste, alors je m'y accrochais. Mes nuits se faisaient courtes. Rongées par la culpabilité d'être si éloignée de Meik, incapable de savoir ce qui se passe là-bas et incapable de trouver un moyen d'accomplir la quête qui m'avait menée jusqu'ici. Des pensées qui me taraudaient et entre-coupaient mes nuits de sensations cauchemardesques provoquant une anxiété à laquelle je ne savais pallier.
@"Stoyan Ozerov"