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17/12/80 Hear what I hear ▬ Myho

Vanka
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@"Myho Hewinm"

Hear what I hear
Land of bear and land of eagle,l and that gave us birth and blessing, land that called us ever homewards : we will go home across the mountains. Land of freedom land of heroes, land that gave us hope and memories. Hear our singing hear our longing : we will go home across the mountains. Land of sun and land of moonlight, land that gave us joy and sorrow, land that gave us love and laughter : we will go home across the mountains. When the land is there before us we have gone home across the mountains.

Les journées étaient loin d'être de tout repos... Eagon faisait de son mieux pour m'accompagner. Je n'étais pas larguée au point de ne rien comprendre à ce qu'il m'expliquait non ça de ce côté, ça allait. C'était le reste qui pêchait... je ne m'accordais que trop mal aux autres personnes qui travaillaient avec lui. Le bâtisseur faisait preuve d'une patience qui semblait stupéfier les autres apprentis et travailleurs. Comme si ce n'était pas dans son caractère de s'encombrer de l'instabilité psychologique des autres. C'est vrai qu'Eagon paraissait être un homme très terre à terre, brute de fonderie, pourtant ça ne me troublait pas. Au contraire, je voyais en son pragmatisme et sa droiture un modèle, une inspiration. Nous nous accordions étonnement bien, ce qui me faisait le considérer comme un véritable ami. Le seul que j'avais à vrai dire...

Tout le monde se dispersait, retourner chez soi, allait manger et vaquer à ses loisirs. J'étais restée à l'atelier. Un peu trop tard sans doute... Eagon finit par m'en faire sortir avec autorité. Il fallait que j'aille prendre l'air, que je me sustente et me repose après cette longue journée. Je m'étais résignée, même si dans mon esprit, l'ouvrage sur lequel j'étais restait gravé. Je voyais chaque rainure, chaque nervure du bois, le moindre détail comme si j'avais encore l'objet entre mes mains. Je n'étais pas particulière obsédée par la perfection, je l'étais tout cours... Et de laisser quelque chose en cours sans le finir me faisait vriller la tête. Eagon le savait, le voyait. Il tenta de me rassurer, de me dire qu'y penser n'était pas grave en soi et qu'au contraire, passer la nuit sans y toucher me permettrait d'avoir d'autres idées, de mieux réfléchir à ce que je souhaitais faire. J'avais fini par le croire et par relativiser : je pouvais y penser sans forcément venir me tordre les doigts un à un à l'idée que je ne puisse travailler là de suite à l'instant T. Impossible d'ignorer cette sensation qui me poussait étrangement à me planter les ongles dans les doigts que je ne supportais pas d'avoir inactifs en pensant au travail à faire. Mais je travaillais mon calme, parvenais à réprimer ces pulsions.

Après un court repas attablée seule dans mon coin, je m'étais décidée à faire un tour pour m'aérer l'esprit. Je traversai plusieurs allées, rencontrai plusieurs personnes qui me saluèrent plus par politesse que par réel intérêt, jusqu'à entendre une mélodie. Intriguée, je me dirigeais vers ce qui semblait être la source de ces notes. J'arrivai à l'atelier des recycleurs. Ces bricoleurs dont les créations avaient de quoi surprendre n'importe quelle personne. Posant ma main sur la porte, je collai mon oreille afin d'entendre un peu mieux. Cette chanson me disait quelque chose... Une impression de déjà vu qui me perturbait. Fronçant les sourcils, j'essayais de me souvenir mais rien n'y faisait... D'où venaient ces mots ? Hésitante, je vins poser ma main sur la clenche et ouvris doucement la porte qui me séparait de l'origine du chant. Mon intention n'était pas de l'interrompre. Sa voix était agréable et dénotait d'une certaine délicatesse émotionnelle qui me touchait. Peut-être que c'était ça, ce dont j'avais le souvenir. Non pas des notes ni des mots, mais des émotions que la musique pouvait provoquer dans le cœur d'un être humain ? Non... en mon esprit se chantaient les mots suivants avant même qu'ils ne les fredonne. Je connaissais ce chant, mais d'où ? Lorsqu'il vint à remarquer ma présence, je reculai d'un pas, refermant sans le vouloir la porte derrière-moi en levant les mains à mi-hauteur comme si je voulais lui assurer que je n'avais aucune mauvaise intention à son égard. « Excuse-moi... J-je me demandais d'où venait cette voix... je passais juste à côté et je t'ai entendu... désolée de t'avoir dérangé, je... qui... où as-tu appris cette chanson ? » Je peinais à trouver mes mots, mon ton hésitant et gêné n'aidait en rien mon assurance défaillante...

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Land of bear and land of eagle,l and that gave us birth and blessing, land that called us ever homewards : we will go home across the mountains. Land of freedom land of heroes, land that gave us hope and memories. Hear our singing hear our longing : we will go home across the mountains. Land of sun and land of moonlight, land that gave us joy and sorrow, land that gave us love and laughter : we will go home across the mountains. When the land is there before us we have gone home across the mountains.

La supervision des protecteurs et de mon binôme m'avait lâchée depuis quelques bonnes semaines déjà. Ce n'était pas un poids qui m'oppressait, d'être surveillée, il me procurait cependant la sensation de ne pas être réellement chez moi... Chose qui avait alors récemment changé : je devais à présent me considérer comme à la maison. Trois mois à observer, trois autres à s'investir dans la tâche que l'on nous a confié. J'arrivais à m'investir côté travail ; Eagon m'avait prise sous son aile. Une aile qui se voulait protectrice et aussi soucieuse de mon avenir. Enfin de ce que ce dernier pouvait être. Steros était synonyme de sécurité, de stabilité. Je regrettais qu'il ne soit pas marié à la tranquillité et la solitude. Sans être misanthrope, j'avais du mal avec les autres... Non pas que la plupart des personnes que je rencontrais étaient dotées de mauvaises intentions envers moi, mais avec ce que j'avais vécu il m'était difficile de penser d'abord à ce qu'autrui pouvait m'apporter... Je redoutais ce qu'ils pouvaient faire pour me nuire. On comprenait cette appréhension. Mais on me forçait toutefois à ne pas rester dans mon coin. Ce qui commençait à gagner en sens dans mon for intérieur. Je m'ouvrais peu à peu, acceptant d'aller vers les autres, de leur adresser la parole. Je leur paraissais moins étrange en leur parlant, soit disant. Le regard des résidents à mon égard n'avait pourtant pas l'air de vouloir changer...

La surprise n'avait pas été mon intention en pénétrant dans cet atelier à la mélodie familière. Je me défendais avant d'être attaquée. Prévenant qu'il n'avait rien à craindre de moi alors que de sa dextre il s'était emparé d'un objet, sans doute contondant, qu'il déroba à ma vue. Réalisant que je n'étais pas hostile. Ou en tout cas, acceptant de croire que je ne l'étais pas. La violence n'était pas mon essence. Malheureusement, je me plaçais du côté de ceux qui se laissaient faire facilement. Que l'on pouvait intimider pour faire reculer. Qui mordaient uniquement pour se défendre dans un dernier souffle de désespoir et non pour gagner leur droit de vie. Le jeune homme n'avait pas l'air offensif, plutôt de ma trempe : à ne faire appel aux mains que lorsque la situation l'exigeait. Je lui prêtai naturellement plus de cran que moi qui ai tôt fait de me cacher plutôt que de faire face aux dangers. Il devait seulement être paniqué de voir quelqu'un s'introduire inopinément dans sa bulle. Une bulle dont j'avais demandé quelques informations, me paraissant si évocatrice à l'ouïe.

Douce voix et délicates paroles en vers ordonnés. Si mon irruption avait fait taire ses mots, je jurai les entendre encore en écho dans mon esprit. Comme pour terminer un chant inachevé. Je n'aimais pas les choses inachevées. Que ce soit un travail ou une phrase. Un trajet ou une relation. De belles entreprises pouvaient se voir ternir par cette aigreur que m'inspirait l'inachevé. D'un air navré, j'attendis qu'il me réponde ; que ce soit en me demandant de partir ou bien en répondant réellement à ma question. C'est la deuxième option qu'il choisit, à mon grand plaisir. Je me doutais que ce chant ne venait pas de Steros, l'ayant moi-même déjà entendu. De l'extérieur. Loin. D'une personne qui n'est pas ici. Lointaine... Les commissures de mes lèvres vinrent s'abaisser, signifiant une certaine déception sans réellement comprendre pourquoi. Qu'avais-je attendu de cette réponse ? L'évocation du souvenir de Lenix ? Improbable. Et quand bien même : inutile. De quoi avais-je l'air à m'attacher ainsi à de simples mélodies ? Ma gêne se ressentait tout comme le trouble du jeune homme qui, après un égarement silencieux, sembla revenir à lui en me demandant la raison de ma curiosité. « Je... ce chant me rappelait quelqu'un. Je crois connaître ce chant... d'un être qui m'était cher. Lui aussi est... loin. Et nul horizon ne saurait me permettre de le rejoindre... » confiai-je décontenancée. Une tristesse dans le ton et la mélancolie dans mes yeux abaissés, je secouai doucement la tête de gauche à droite. « D-désolée de t'avoir interrompu... je n'aurais pas dû », conclus-je en fronçant les sourcils, hébétée par ma propre attitude.

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Land of bear and land of eagle, l and that gave us birth and blessing, land that called us ever homewards : we will go home across the mountains. Land of freedom land of heroes, land that gave us hope and memories. Hear our singing hear our longing : we will go home across the mountains. Land of sun and land of moonlight, land that gave us joy and sorrow, land that gave us love and laughter : we will go home across the mountains. When the land is there before us we have gone home across the mountains.

Si jamais je n'aurais dû entrer et interpeller cette voix mélodieuse, ce qui était fait était fait et se débiner n'arrangerait en rien la situation. Au contraire, cela dénoterait d'une perte de temps sèche, irrécupérable. Perdre du temps, le laisser s'échapper d'entre nos mains, c'était une partie de notre vie à Steros. On voyait ces secondes défiler et ça suffisait à nous rendre fiers : on a survécu une seconde de plus. Pour quoi ? Dans quel but ? Si je cherchais encore le mien, je parvenais encore à considérer ce temps qui défile comme une victoire.

Le travailleur se refusa à me voir répandue en excuses, témoignant de la curiosité plus que de l'agacement. M'assurant d'un léger pas vers lui, je me laissai persuader qu'en fin de compte, il était possible que je ne le dérange pas tant que ça. C'est que... j'avais l'habitude d'être de trop à Steros. Si je parvenais à y avoir une place, je ne correspondais pas vraiment aux mentalités qu'on y trouvait. Selon certains, les gens comme moi ne parviennent pas à survivre jusqu'aux portes du camp. Des mots durs qui, parfois, dépassent sans doute la pensée. Mais des mots dont les marques restent toutefois inscrites en moi.

Engageant sur le même pas la conversation, le chanteur me demanda si la personne dont je parlais avait vécu entourée. Avec d'autres gens loin d'ici. Traits encore froncés, je haussai les épaules, mine basse et regard fuyant. « Je l'ai toujours connu seul. Mais ses contes et chants semblaient inspirés de sa propre vie, de son passé, des gens dont les chemins ont croisé le sien », je déglutis avec peine. Repensant à Lenix, ces heures passées en sa compagnie. Il avait été comme un père pour Odd et moi. Et pour une seule mauvaise rencontre, un roue qui a mal tourné, des circonstances dont le défilement nous a échappé, il n'était plus... Nous avions juré de le protéger et pourtant... Odd non plus n'était plus là, cela lui évitait au moins de ne pas avoir à partager cette culpabilité... L'humidité de mes yeux commença à perler en deux larmes aussi timides et retenues que mes gestes. Ce n'était pas une histoire que j'aimais raconter. C'était pourtant la seule histoire que j'avais à raconter. Après tout ce temps restée captive par ces monstres qui les avaient tués, leurs visages étaient tout ce dont je parvenais à me souvenir. Et encore... « Lenix, il s'appelait Lenix. L'as-tu connu, un jour, même lointain ? » Demandai-je comme si la perspective d'avoir ce visage en commun pourrait me rapprocher de ce souvenir qui s'étiole et se perd.

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