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a1. Echapper à son propre contrôle - Saoyra

Vanka
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@"Zelphyra Tanoria"

escaping from its own control
it's often a sign of strength. Escape from the true false world, undamaged destiny can't get caught in the endless circle ring of stupidity. Out for my own, out to be free. One with my mind, they just can't see... No need to hear things that they say. Life is for my own to live my own way.

L'horizon donnait une sensation d'immensité qui m'angoissait. Un vaste monde que je ne voulais affronter. Si longtemps j'avais été cloisonnée, enfermée. Je ne pouvais me repérer dans ces étendues étrangères et effrayantes. Je courais, encore et encore, sans relâche. La peur au ventre, frayeur à mes trousses, je ne regardais même pas derrière moi. Ne voyais qu'à peine devant moi. Le lointain horizon finit par dessiner la césure d'une forêt. Je n'étais jamais allée dans une forêt... mais je savais de quoi il s'agissait. Là-bas, je serais entourée. Non d'hommes, mais de nature. La nature était le seul élément de ce monde en qui j'avais confiance. La nature ne trahissait pas. Elle restait elle. Impétueuse et caractérielle, mais elle restait constante dans cette instabilité qui la caractérisait. Hommes et animaux n'étaient que des poisons, des erreurs... erreurs dont cette nature élémentaire et immobile devait se défendre.

Haletante, les joues aux sillons du passage des larmes séchées. Je n'avais plus d'eau dans mon corps, j'étais si déshydratée que mes lèvres me brûlaient, chaque mouvement que je faisait me lacérait les muscles et mon souffle se faisait de plus en plus irrégulier. Heurtant ma poitrine à chaque inspiration obstinée. L'air ne me suffisait plus... Les derniers râles de désespoir m'échappent dans un gémissement de douleur. Ultime peine avant de me rendre compte que mon corps choit sur le sol ensablé, poussiéreux et terreux à l'orée de cette forêt bien mystérieuse. Mon dernier regard, dernier son, dernière sensation... Mes doigts creusent la terre qui m'accueille dans un bruit sourd qui fait s'élever les particules grisâtres. Tout devient sombre. Si sombre... j'ai le sentiment que tout s'effondre et que je pars dans les limbes happée par une force cosmologique échappant à la compréhension de tout être humain. L'obscurité et le silence. Le vide. Un répit ?

La fraîcheur d'un liquide pur vient heurter mes lèvres et faire s'entrouvrirent mes yeux. Un visage que je ne connais pas. Flouté par la peine de mon effort. Je les plisse pour tenter de voir qui se trouvait là, mais je n'y parvins guère... Mes lèvres tremblent à cette eau qui paraît me ranimer. Je sens cette femme... son bras autour de moi et cette senteur de nature sauvage. Allait-elle m'enfermer ? Me battre et finir par me vendre ? Quelles douleurs allais-je devoir à nouveau affronter avant d'espérer obtenir le moindre repos ? Je laisse mes yeux se refermer alors que les larmes me montent au nez. Je n'ai plus la force de pleurer. Plus d'eau à rejeter. Alors je n'ai que cette sensation grisante et gênante de vouloir exploser en sanglots. De secs mais réels sanglots. « Pitié... » Un grésillement plus qu'une voix, laissant transparaître toute ma détresse et mon abdication certaine. Une main l'agrippe. Implorant sa clémence, je tire sur cette prise et me blottis contre elle.

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Rejetée, d'un geste ferme et déterminé. Je soupire à retomber au sol lorsque l'inconnue sembla attirée par quelque chose. Un bruit ? Un mouvement ? Une vision ? Je tentai de ramener mes doigts à ma paume afin de serrer le poing... puis de les écarter pour espérer prendre appui dessus pour me relever. Mais ni l'un ni l'autre ne marchait. L'épuisement m'amenait à l'état de larve s'accrochant au vain espoir de ne pas se faire dévorer par un prédateur...

Ses mains m'entourent, me redressent. Je n'ai pas la force de l'aider dans cette entreprise... Mais la sauvageonne semble l'avoir compris et ne pas attendre le moindre mouvement coopératif de ma part. Je n'opposai aucune résistance, ne pouvais opposer la moindre chose. Posée sur ses épaules, elle me supportait en me demandant de ne pas mourir. Mourir... Je ne voulais pas mourir. Cependant, la mort était de ces choses que l'on ne pouvait contrôler. De celles que l'on ne pouvait réellement anticiper. De ces étapes de la vie qui survenaient sans crier gare ou bien en nous enveloppant d'une agonie atroce et lente. Chaque parcelle de me corps me criait que l'heure approchait. Que d'ici quelques heures, peut-être quelques minutes, je n'aurais même plus la force de respirer. Et alors, dans un évanouissement des plus douloureux, j'expirerai un dernier souffle. Disparaîtrai sans manquer à aucune âme. Sans abandonner aucune âme. Mon existence se résumait à une sérendipité sans utilité.

Les efforts que je parvenais à faire pour survivre n'étaient dus qu'à mon instinct. Et non à une quelconque volonté... Finalement arrivées au bout du périple lancé par l'inconnue, celle-ci me déposa sur des peaux. Pour qu'elle ait pu me porter jusqu'ici, nous ne devions pas être loin de la lisière de cette forêt. J'avais pourtant l'impression que des heures entières avaient eu le temps de s'écouler entre le goût de la terre dans ma bouche et le confort de cette cavité perdue au milieu des arbres. Ne pas bouger. Tel était l'ordre. Je n'avais pas la force de m'échapper, de reprendre la fuite. Résignée, j'obéis en luttant pour que mes paupières ne se ferment pas définitivement. Je n'entendis qu'un cri avant de basculer et de finir allongée sur les peaux de bête qui faisaient office de couche. Je n'ai pas souvenir d'avoir eu meilleur lit un jour... Ma respiration se fit de plus en plus lente mais de plus en plus régulière. Comme la monotonie du bruissement d'un cour d'eau qu'aucune présence ne venait troubler. Je ne me sentais pas en sécurité, mais ça n'avait plus de réelle importance... Je me sentais mourir... Mourir de cette fatigue qui, pourtant, ne parviendra pas à m'achever.

Les rêves de mon sommeil sont bien éloignés de ceux que je peux faire lorsque je suis éveillée... Le sang de ces deux visages devenus flous avec le temps. Je les aimais. Les aimais d'un amour inconditionnel ; celui qui nous fait croire que l'autre sera toujours là pour nous quoi qu'il arrive. Mais cet amour là, on me l'arrache. Charcutant ces deux hommes et plantant une dague dans ma poitrine pour littéralement me l'arracher, ce palpitant aux sentiments souillés. J'ai la sensation de l'acier venant transpercer mon torse, mais je n'arrive pas à me débattre. Je sens s'enfoncer la lame et tracer son chemin. La douleur, je la ressens. Tout ceci est si réel... Tellement que ma respiration se coupe véritablement. Le crépitement d'un feu se laisse entendre sans que personne n'en fasse. La pluie tombe sans pour autant choir sur mon visage. Ce n'est pas réel... Après l'asphyxie, mon corps convulse d'un sursaut de conscience. Je pris la plus grande inspiration de toute ma vie en ouvrant les yeux, écarquillés par la stupeur et l'angoisse.

J'ignore où je suis et n'arrive pas à comprendre où je suis. La panique grouillait dans mon ventre comme mille oiseaux cherchant à prendre leur envol mais je suis tétanisée. Face à moi, le visage de l'inconnue me restait inconnu. Qui était-ce ? Où étais-je ? Je ne resituais rien mais parvins à contrôler cette peur qui pourtant menaçait de me faire exploser. Un mouvement de recul m'éprit lorsqu'elle jeta à mes pieds un animal cuit sur un bâton. D'une vois sèche, elle m'ordonna de manger afin de prendre des forces. Je restais dubitative, plus qu'hésitante. Que voulait-elle ? Pourquoi faisait-elle ça pour moi ? Cherchait-elle à m'empoisonner ? À me nourrir pour pouvoir mieux me manger ensuite ? De l'eau avec l'ordre de boire. Elle se tourna pour se planter devant le feu. Je conservai ma catatonie encore de longues secondes avant d'oser, tel un animal sauvage, prendre la gourde et le rat puis reculer à nouveau. L'inconnue me proposait de partir. Partir ? Pour aller où ? Nuit ou jour, le résultat serait inéluctablement le même pour moi : une mort certaine. « L-l'arrière est plus cuit que l'avant... » Constatai-je d'une voix brisée en fixant l'animal planté sur le bâton. Ce n'était pas équilibré. Inégal et imparfait. La cuisson n'avait jamais été un problème lorsque j'étais enfermée... Si j'avais de quoi manger, c'était rarement constitué de viande après tout. Du bout des doigts, je ne pus cependant m'empêcher de faire glisser le rat afin qu'il soit au centre du bâton qu'elle m'avait donné. Concentrée, yeux plissés, je pris de longues secondes pour être sûre de mon coup. Après quoi, je déglutis et fermai les yeux pour commencer à manger.

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Mangeant l'animal grillé, je ne prêtais qu'une attention auditive à l'inconnue. Bien qu'elle m'intimidait, force est de constater que je lui devais la vie... Et le fait qu'elle daigne s'occuper de moi témoignait d'une certaine considération à mon égard. Elle aurait pu me laisser là-bas, agoniser dans l'ombre. Elle pourrait m'avoir attachée, me maintenir contre mon gré pour être sûre que je ne lui échapperai pas si elle trouvait un réel intérêt à me garder. Mais rien de tout cela. À défaut de savoir ce qu'elle attendait de moi, je mangeais. Estimant que de toute façon, ma vie lui revenait de droit. Seule, je ne survivrai pas. Avec elle, ce serait 50/50 : soit elle veut mon bien, soit elle veut mon mal. Dans tous les cas, j'y gagnais. Que ce soit quelques jours de vie en plus ou alors une fin plus rapide et certaine que si je me mettais à errer seule en ces lieux...

Je sens le poids de son regard mais n'y prête pas attention, me concentrant sur ma pitance. Elle s'approche, je réprime une envie de me reculer un peu plus. C'est la gourde qu'elle vient quérir. Je n'allai pas chercher son regard alors qu'elle me surplombait de toute sa hauteur. L'inconnue vint à me poser des questions sur les marques que mon corps arborait. Au-delà de cette marque sur mon épaule qui avait une signification - l'exil du dôme, mais je n'ai que peu de souvenir de ça... - le reste n'était que l'enchaînement des coups que l'on me portait lorsque mon comportement ne convenait pas au camp. Lorsque les hommes qui cherchaient à me vendre tentaient d'obtenir de moi plus de présence, plus de stabilité. Lorsqu'ils punissaient mes terreurs nocturnes et mes obsessions. Ils me faisaient perdre la tête à m'enfermer, me séquestrer de la sorte. Je leur en voulais tellement... La violence injustifiée, ce droit qu'ils s'accordaient de disposer de la vie de survivants malchanceux... Je haïssais ces types du plus profond de mon être. Le ton de la jeune femme me laisse perplexe. Craintive. Sourcils froncés, je garde mes yeux rivés sur le sol, cessant de manger le rat qui me servait de repas. Renfermée, muette, immobile. Comme si à ne pas ciller, elle oublierait sa question, mon manque de réponse, et peut-être même ma présence.

Non...

Je l'entendis se défaire d'un vêtement qu'elle vint poser sur mes épaules. Je frémis légèrement d'un sursaut de surprise puis tournai la tête vers elle sans croiser son regard alors que l'inconnue se mettait à ma hauteur. Figée, je sens venir les tremblements frénétiques de la peur à l'idée de ce qu'elle pourrait me faire postée si proche de moi... Scrutant chacun de ses mouvements, j'en vins à poser mes yeux dans les siens lorsqu'elle se contenta de passer un tissu humide sur mon visage afin de le laver. Les billes teintées de vert de la jeune femme observaient mes traits, les époussetant de ce linge trempé. Peut-être était-ce les marques noires qui entouraient ces yeux qui provoquaient cela, mais une intense fascination m'éprit. Comme si j'avais besoin de regarder ses yeux. Je ne connaissais que trop bien cette sensation. Cet impératif que mon inconscient me pose. Il arrivait que je me sente obligée de faire une action, un geste, prononce une parole ou bien fixe quelque chose avec intensité. Elle tenta de me rassurer en m'annonçant qu'elle ne me ferait aucun mal. Bien qu'elle manquait d'une certaine crédibilité qui me laissait méfiante, j'acceptai d'être persuadée qu'à cet instant précis, elle ne me ferait pas de mal. Ce qui ne m'empêchait pas de rester apeurée...

L'inconnue cessa son geste, gardant toutefois le tissu froid sur ma joue. Ses yeux viennent rencontrer les miens sans que je ne cille. Je ne parvenais pas à décrire ce que je percevais à travers son regard. Le mien restait simple à déchiffré : la peur, le doute, le fait de ne plus rien avoir d'autre que ce cœur qui bat sans d'autre raison que ma nature d'humaine ; celle qui pousse à respirer pour continuer de vivre. Le cœur n'a pas besoin de raison. Il n'est qu'un organe, un mécanisme qui maintient un corps debout. Pourtant, je trouvais idiot que ce cœur ne batte que dans ce but-là. Pour que tout ceci ait un sens, il fallait que la personne dans ce corps ait une raison de vivre, d'avancer. J'étais perdue... ne savais plus depuis des années pourquoi le mien continuait de battre...

Une veste, une arme. Un moyen de me défendre... contre elle ? Même contre le plus primaire des animaux je ne pensais pas être capable de remporter la moindre victoire. Ces années à être rabaissée, battue, soumise, avaient détruit toute combativité en moi. Même s'il restait l'instinct de survie, ce dernier n'était qu'un réflexe. Cependant, le fait qu'elle en vienne à me dire cela me laissait croire une chose : elle n'avait pas peur de moi et de ce que je risquais de lui faire. Sans doute face à mon état, mais peut-être également parce qu'elle ne me donnerait aucune raison de lui faire le moindre mal. Je reste silencieuse, laissant ses yeux échapper aux miens lorsqu'elle s'en retourna près du feu. Je portai une main à la joue sur laquelle elle s'était arrêtée. Comme si je voulais me souvenir de son toucher. Je n'étais pas habituée à ce que l'on prenne le moindre soin à mon égard. Ces gestes étaient certainement des plus simples pour l'inconnue, mais ça ne l'était pas pour moi. « Pourquoi tu été dans cette forêt, dans un tel état ? Raconte-moi », demanda l'étrangère après quelques minutes où je n'avais pas bougé d'un poil. « L'horizon m'effrayait... la ligne que dessinait les arbres au loin me rassurait. Alors j'ai couru. J'ai couru pour fuir les ténèbres. Couru pour ne pas qu'ils me rattrapent... » Mes yeux se perdirent dans le vide alors que je ramenai ma main au bâton où gisait un rat noirci par les flammes. « Je ne voulais plus qu'ils me fassent du mal... alors j'ai fui comme je pouvais. Mais sans toi... ténèbres ou non, je ne serais probablement déjà plus de ce monde... » Décrivis-je sur un ton las pour le moins désespéré.

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